Au Cameroun, l'Église déterminée à renforcer la présence et l’action des laïcs
Paule Valérie Mendogo – Douala, Cameroun
Les discussions ont impliqué les principaux acteurs des mouvements et associations catholiques du pays, sous la houlette de Mgr Sosthène Léopold Bayemi Matjei, nouvellement nommé à la tête de la commission épiscopale pour l’apostolat des laïcs (CEAL). L'évêque d'Obala a présenté sa vision du laïcat au sein de l’Eglise, se présentant lui-même comme un «fruit du laïcat». Il a défini quatre piliers pour «un laïcat fort et saint», laissant entrevoir la possible organisation d'états généraux pour définir une feuille de route claire et ambitieuse. Il a par ailleurs insisté sur l'humilité comme fondation de l'unité au sein de la communauté ecclésiale.
L'importance pour leur Eglise locale d’honorer la mémoire de ses pionniers
En revanche, le porte-parole du laïcat, Nkodo Atangana, a plaidé pour «une reconnaissance du laïcat au-delà de sa simple contribution financière», insistant sur le bon témoignage de vie chrétienne que plusieurs fidèles ont offert depuis les premiers pas de l’Eglise dans ce pays. Il a ainsi rappelé l'importance pour leur Eglise d’honorer la mémoire de ses pionniers, à l'instar d’Andreas Kwa Mbangue, premier Camerounais baptisé, pour qui il a proposé l’institution d’une journée dédiée au laïcat. Ce serait alors le 6 janvier, date anniversaire du baptême de Kwa. Il a également suggéré la création de journées nationales des associations catholiques, à l’occasion desquels des grands rassemblements auraient lieu tous les trois ans.
Eradiquer la violence et la discrimination à l'égard des femmes
Le bureau national de la famille, représenté par le couple Ngamo, a quant à lui présenté un projet de partenariat avec l'observatoire mondial des femmes, visant à éradiquer la violence et la discrimination à l'égard des femmes. Parmi les actions concrètes projetées par cette coopération figure la projection du documentaire "L'In-VISIBLE", visant à sensibiliser les fidèles camerounais, non seulement à une conversion culturelle, mais aussi à se constituer en ambassadeur de la cause féminine. Il a été souligné que cette initiative serait cordonnée par Esther Nyacke, community manager pour l'Afrique francophone.
Une communication transparente au sein et entre les différentes organisations ecclésiales
Une autre contribution à ces échanges a été celle des communicateurs. L’abbé Philippe Tchimtchoua, de la coordination nationale de la communication (CONACOM), a souligné l'importance d'une communication transparente et unificatrice au sein et entre les différentes organisations ecclésiales. Une proposition favorablement accueillie par Mgr Bayemi, qui a invité le CONACOM à collaborer étroitement avec l’apostolat des laïcs pour élaborer une stratégie de communication efficace.
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