Côte d’Ivoire: non à la drogue et à la tricherie, pour une éducation de qualité

Vatican News avec Marcel Ariston BLÉ - Yamoussoukro

La cérémonie inaugurale s’est tenue au Centre diocésain de Yamoussoukro, au cours d’une messe présidée par le président de la Commission épiscopale pour l’éducation catholique même. Tout en saluant les résultats remarquables obtenus lors des récents examens à grand tirage, Mgr Ahiwa a encouragé les enseignants et encadreurs à «davantage de responsabilité et d’engagement afin de rendre l’école catholique toujours plus rayonnante et porteuse d’excellence». «L’excellence, a dit l’archevêque de Bouaké, reste toujours un défi exigeant qui ne tolère ni relâchement, ni approximations, ni autosatisfaction démesurée».

Une année placée sous le signe de la lutte contre la drogue et la tricherie

Faire des écoles catholiques des lieux de formation intégrale, aptes à répondre aux défis de l’époque, voilà comment se traduit ce principe.  Il s’agit pour les écoles catholiques d’«aider nos enfants à découvrir Dieu et le Christ. C’est ce supplément d’âme qui constituera la particularité de notre éducation: l’amour du Christ, la parole de Dieu et les valeurs morales, afin qu’ils deviennent des citoyens intégralement formés à l’image du Christ», a déclaré le prélat. Aussi, conformément au thème choisi pour cette année scolaire : «Non à la drogue et à la tricherie, pour une éducation de qualité au service de la transformation durable de la Côte d’Ivoire», Mgr Ahiwa a exprimé la volonté de l’Eglise ivoirienne de bâtir «une école sans drogue ni tricherie, afin de bâtir un homme nouveau pour une éducation durable en Côte d’Ivoire».

Plusieurs défis à relever

Évoquant les grands défis de l’école catholique, le président de la Commission épiscopale a mis en lumière la réforme en cours dans le secteur éducatif catholique. Il a exhorté les Secrétaires exécutifs diocésains de l’éducation catholique (SEDEC) à poursuivre leurs efforts pour formaliser la personnalité juridique des établissements, constituer des conseils d’administration fonctionnelles et mettre en place une comptabilité régulière, conforme au nouveau système en vigueur pour les associations à but non lucratif.

Consolider le partenariat avec l’État

Mgr Ahiwa a aussi insisté sur la nécessité de consolider le partenariat avec l’État en vue d’un cadre clair pour l’octroi des subventions. «Les écoles catholiques figurent parmi les premières au niveau national. Cela doit être accompagné, non pas par une récompense, mais par l’appui nécessaire pour faire encore mieux», a-t-il déclaré. Le prélat a en outre exhorté les acteurs à davantage de transparence dans la gestion des effectifs présentés au ministère de tutelle, rappelant que «la moralité et l’honnêteté doivent être exemplaires dans les écoles catholiques».

La recherche de ressources additionnelles

De son côté, le Père Félicien Guessé, Secrétaire exécutif national de l’éducation catholique (SENEC), a relevé la difficulté croissante liée à la baisse des subventions publiques, lesquelles représentent plus de la moitié des ressources financières des établissements catholiques. Pour pallier ce manque à gagner, il a plaidé pour un partenariat renforcé avec les associations de parents d’élèves, en vue de développer des activités génératrices de revenus et garantir l’équilibre budgétaire.