Audience jubilaire pendant le Jubilé des catéchistes. Audience jubilaire pendant le Jubilé des catéchistes.  (@Vatican Media)

Les catéchistes, ou la joie de la transmission de l’Évangile

Les catéchistes du monde entier célèbrent ce weekend leur jubilé. Ce dimanche, ils participeront à la messe célébrée par Léon XIV qui leur est dédiée. Venu du diocèse de Liège, un groupe de catéchistes a effectué son pèlerinage sur la tombe de l’apôtre Pierre et a passé la Porte Sainte, avant de passer dans les studios de Radio Vatican.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Ce sont parmi les premiers transmetteurs de la foi, ceux qui accompagnent enfants ou adultes dans leur chemin de foi, vers le sacrement du baptême ou de la communion. Les catéchistes sont un maillon essentiel de l’évangélisation dans les paroisses. Catherine Thonon, fille de catéchiste, enseigne à Liège aussi bien aux enfants qu’aux adultes, un public plus divers qu’on ne le pense.

«On a des demandeurs de baptême - des catéchumènes – mais aussi des “recommençants” qui ont été baptisés bébés, qui ont éventuellement fait leur première communion, qui se sont éloignés de la foi à cause de la vie et qui reviennent» souligne-t-elle. «Il y a plusieurs adultes qui reviennent comme cela et qui demandent plus, qui veulent savoir, approfondir les textes, les prières et les paroles qu’ils entendent à l’église. Je pense que c’est vraiment un appel intérieur et ils veulent le nourrir».

Pour les catéchistes comme Catherine, c’est évidemment la source d’une grande «joie». C’est aussi une incitation à savoir comment les accompagner et répondre à leurs questions. La catéchiste reconnait d’ailleurs volontiers qu’elle continue d’apprendre en transmettant son propre savoir aux catéchumènes et aux élèves, grands ou petits.

Une demande de simplicité

Marianne, elle, a la double casquette. Cette étudiante en théologie à l’université Louvain-la-Neuve, enseignant la religion dans une école primaire à Schaerbeek, une commune du Grand Bruxelles, est également une catéchumène. Présent des deux côtés de la barrière, elle a nourri une réflexion sur la manière dont l’Église devrait accompagner les catéchumènes, et plus largement le peuple de Dieu.

Selon la jeune femme, les catéchumènes peuvent progresser sur le chemin de foi «par la simplicité». «Il faut retourner aux sources et parler de manière plus simple et plus compréhensible par tous de l’Évangile» estime-t-elle. «Quand j’entends les gens autour de moi, je ne sais pas s’ils comprennent vraiment ce dont on leur parle à l’église, s’ils comprennent le sens des textes que l’on lit ou le sens des phrases que l’on répète pendant la messe», poursuit-elle.

Le sourire pour accueillir et accompagner

Dans les sociétés occidentales sécularisées, souvent indifférentes à la foi, enseigner le catéchisme ne semble pas aller de soi. Mais pour Catherine, ce n’est pas le cas, bien au contraire. Elle se reconnait chanceuse car «les gens sont réjouis». Elle remarque toutefois qu’ils sont «surpris» de pouvoir parler aussi naturellement, «de façon aussi souriante de la foi». «L’attitude du catéchiste et du chrétien est importante: sourire, être joyeux, lumineux, choisir les activités ludiques mais qui parlent des catéchumènes, qui font découvrir Jésus, ses attitudes, etc,» précise-t-elle.

Catherine n’a pas de problème à revendiquer sa foi qu’elle ne cache pas par exemple dans son travail. «Le fait de vivre joyeusement ma foi décomplexe tout le monde» affirme-t-elle. Une attitude qui aurait sans aucun doute ravi le Pape François qui appelait les chrétiens à sourire et à ne pas avoir «une tête de piment au vinaigre», et qui traduit une joie partager l’Évangile, sans aucune peur.

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27 septembre 2025, 18:19