Journée de deuil pour les victimes des manifestations le 17 septembre Journée de deuil pour les victimes des manifestations le 17 septembre  (AFP or licensors)

Au Népal, l'Église partage l'engagement des jeunes pour l'avenir

Après les récents troubles, le calme est revenu au Népal, les écoles ont rouvert leurs portes et la confiance dans le gouvernement de transition s'est renforcée, selon le père Silas Bogati, administrateur apostolique du vicariat du Népal.

Sœur Christine Masivo, CPS – Cité du Vatican

Au Népal, après plusieurs jours de manifestations et de troubles, un climat de calme relatif est revenu. Les écoles catholiques et publiques ont rouvert leurs portes et la vie quotidienne reprend progressivement son cours. Selon le père Silas Bogati, la confiance est accordée à la Première ministre Sushila Karki, chargée de diriger le pays pendant une période de transition de six mois avant les nouvelles élections prévues l'année prochaine.

S'adressant à l'agence de presse Fides du Vatican, l'administrateur apostolique du vicariat du Népal a décrit la situation actuelle comme marquée par l'incertitude et une tension latente, mais aussi par l'espoir. «En tant que communauté catholique, nous avons confiance en la Première ministre Karki», a-t-il déclaré. «Dans le passé, en tant qu'avocate, elle a défendu l'un de nos prêtres et plusieurs religieuses qui avaient été injustement accusés. Nous sommes convaincus qu'au cours des prochains mois, elle fera respecter l'État de droit et les principes de justice.»

Émergence de la génération Z

Le père Bogati a évoqué la possibilité de nouvelles manifestations organisées par les partis politiques. «Nous espérons que cela ne débouchera pas sur des violences», a-t-il souligné. Dans le même temps, il a souligné une nouvelle évolution dans la société népalaise, à savoir la voix croissante des jeunes, la «génération Z» qui émerge, animée par un sens des responsabilités civiques et amplifiée par les réseaux sociaux. «Ces jeunes envoient un message fort, “Nous nous soucions”, montrant une profonde conscience de leur devoir envers le progrès et le développement de la nation», a déclaré le père Bogati. «C'est un signe positif, à condition qu'il reste ancré dans la paix et la justice.»

L'administrateur apostolique a déclaré que la position de l'Église était claire. «Nous disons non à toutes les formes de violence et œuvrons pour le développement pacifique de la société, en plaçant notre espoir dans un gouvernement capable de lutter contre la corruption, l'une des blessures les plus profondes du pays», a-t-il déclaré. Le père Bogati a ajouté que l'Église catholique au Népal compte environ 8 000 fidèles dans un pays qui compte 33 millions d'habitants.

Entre-temps, le Népal a observé une journée de deuil national le 17 septembre en mémoire de ceux qui ont perdu la vie lors des manifestations. Le gouvernement intérimaire les a déclarés «martyrs» et s'est engagé à soutenir leurs familles. Soixante-douze jeunes ont été tués lors des récentes émeutes et des centaines d'autres sont toujours hospitalisés. La Première ministre Karki a rendu visite à plusieurs blessés, leur témoignant ainsi sa sympathie et signalant sa volonté d'apaiser les divisions dans le pays.

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20 septembre 2025, 14:47