Une fresque murale de José Gregorio Henrandez à Caracas, le 17 octobre. Une fresque murale de José Gregorio Henrandez à Caracas, le 17 octobre.   (ANSA)

José Gregorio et Mère Carmen sont des signes d'espérance pour le Venezuela

Dimanche 19 octobre, le bienheureux José Gregorio Hernández Cisneros et la bienheureuse Mère Carmen Rendiles Martínez seront canonisés, avec cinq autres bienheureux, lors de la messe présidée par le Pape Léon XIV. Entretien avec avec l'archevêque et évêque auxiliaire de Caracas, Mgr Raúl Biord Castillo, SDB, et Mgr Carlos Márquez. «Nous pensons que c'est un grand cadeau de Dieu que la canonisation des deux premiers saints ait lieu au milieu de cette année jubilaire».

Renato Martinez – Cité du Vatican

À quelques jours de la canonisation du bienheureux José Gregorio Hernández Cisneros et de la bienheureuse Mère Carmen Rendiles Martínez, Radio Vatican / Vatican News s'est entretenu avec l'archevêque de Caracas, Mgr Raúl Biord Castillo, SDB, et avec Mgr Carlos Márquez, évêque auxiliaire de Caracas, sur la signification de cet événement pour l'Église vénézuélienne et pour le peuple qui, depuis des années, cultive une profonde dévotion envers ces deux figures exemplaires de sainteté.

Les prières du Pape pour la paix au Venezuela

L'archevêque de Caracas, commentant sa rencontre avec le Pape Léon XIV, qui l'a reçu en audience le 8 octobre au Palais apostolique du Vatican, a déclaré avoir fait part de la joie du peuple vénézuélien pour la canonisation des deux premiers saints de ce pays. De même, Mgr Biord a transmis au Saint-Père les salutations de tous les Vénézuéliens, ainsi que la gratitude envers le Pape François qui avait approuvé la canonisation de ces deux bienheureux au cours des derniers mois de sa vie, et envers le Pape Léon qui a souhaité que cette canonisation soit célébrée le dimanche dédié aux missions. 

Un portrait de Mère Carmen Rendiles, dans la banlieue de Caracas, qui sera canonisée ce dimanche
Un portrait de Mère Carmen Rendiles, dans la banlieue de Caracas, qui sera canonisée ce dimanche   (AFP or licensors)

«Nous lui avons apporté, au nom du peuple vénézuélien, deux petites statues, l'une de José Gregorio et l'autre de Mère Carmen. Et nous lui avons surtout exprimé notre dévotion au Saint-Père en tant que représentant du Christ dans l'Église, en tant que centre de communion dans notre Église. Nous remercions toute l'Église pour cet acte qui, d'une certaine manière, exalte les valeurs de tous les Vénézuéliens. Nous lui avons donc apporté ces salutations de nos compatriotes. Il nous a donné sa bénédiction et nous a assuré de ses prières constantes pour la paix, la réconciliation et la prospérité de notre peuple», raconte l’archevêque de Caracas. 

L’archevêque de Caracas le 8 octobre reçu par le Pape
L’archevêque de Caracas le 8 octobre reçu par le Pape

Un événement qui transcende toutes les barrières

Mgr Raúl Biord a aussi commenté la lettre pastorale publiée par la Conférence épiscopale vénézuélienne à l'occasion de la canonisation des deux bienheureux, en expliquant que cet événement ecclésial peut contribuer au processus de paix que connaît le pays et être un signe d'unité et d'espoir pour tous les Vénézuéliens.

Mgr Raúl Biord Castillo, archevêque de Caracas

«Notre peuple vénézuélien traverse des moments difficiles, des moments de polarisation, des moments de conflits, des moments où cette polarisation s'est radicalisée, au niveau politique, au niveau social, avec une grave crise économique, mais nous croyons que c'est un grand cadeau de Dieu que la canonisation des deux premiers saints ait lieu au milieu de cette Année jubilaire, Année de l'Espérance. José Gregorio et Mère Carmen transcendent toutes les barrières politiques, sociales, économiques et même religieuses, car ils symbolisent le meilleur des Vénézuéliens. Je crois que c'est précisément un appel à reconnaître en eux les meilleures valeurs des Vénézuéliens que nous sommes, que nous voulons être et que nous pouvons être».

La campagne "Des saints pour tous"

À cet égard, l'archevêque de Caracas a souligné qu'une campagne intitulée "Des saints pour tous" a été menée au Venezuela afin de promouvoir trois valeurs des nouveaux saints: Espérance, Rencontre et Exemple. D'où «l'invitation à avoir beaucoup d'Espérance, à créer des moments de Rencontre afin de pouvoir suivre leur Exemple de sainteté». 

«Nous voulons susciter l'espérance. S'ils sont saints, nous pouvons nous aussi nous sanctifier. Il faut aussi encourager l'exemple. Ils ont surmonté de grandes difficultés. Mère Carmen est née sans bras gauche. José Gregorio est né dans un petit village et sa mère est décédée quand il avait huit ans, cette situation lui a beaucoup coûté, mais il l'a surmontée. Il est venu en Europe pour étudier à l'université de Paris, à Berlin, il a séjourné aux États-Unis. Ils ont donc donné l'exemple et ont consacré leur vie à l'éducation et à la santé. Enfin, favoriser la rencontre. Je crois que nous sommes appelés à résoudre les problèmes, comme le disent les évêques dans cette lettre pastorale. Nous devons penser au bien du peuple et nous devons voir que ce bien du peuple exige que nous nous asseyions, que nous reconnaissions nos différences, que nous nous respections et que nous placions le bien du peuple au-dessus de nos intérêts personnels». 

La campagne "Des saints pour tous" de l'Église vénézuélienne.
La campagne "Des saints pour tous" de l'Église vénézuélienne.

Mgr Márquez : « Le Venezuela, terre de grâce, terre de saints »

Pour sa part, Mgr Carlos Márquez, évêque auxiliaire de Caracas, a expliqué la signification et l'importance de la canonisation des deux premiers saints vénézuéliens. Il a souligné que, pour l'Église du Venezuela comme pour tout le pays, il s'agit d'un événement très beau, car le pays n'est pas seulement une terre de grâce, mais aussi une terre de saints et de saints pour tous, car «être saint, c'est être heureux, il n'y a pas de saints tristes».

«Cela nous remplit d'espérance tant dans l'Église que dans le pays. Le docteur José Gregorio Hernández et Mère Carmen Rendiles, deux Vénézuéliens exceptionnels, sont proclamés saints, ce qui signifie que nous, Vénézuéliens, pouvons être saints, nous pouvons être heureux, en suivant le Christ sur le chemin de la vie de foi, de la vie d'espérance et de charité, en vivant comme eux deux ont vécu, dans la vérité, dans la justice, dans l'amour, dans la fraternité et, surtout, dans la joie. Nous, les Vénézuéliens, avons l'espoir d'être vraiment heureux, d'être aussi une terre de saints et de sainteté pour tous».

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18 octobre 2025, 12:49