Angélus: Utiliser le don de la vie pour construire un monde plus juste et fraternel

Lors de la prière mariale de l'Angélus, le Pape a invité les fidèles à réfléchir sur l’usage des biens matériels et sur la gestion de leur propre vie. Si la richesse rend esclave et génère des conflits, l’amour de Dieu permet de créer des réseaux d’amitié et de solidarité pour construire un monde meilleur, a expliqué Léon XIV.

Alexandra Sirgant – Cité du Vatican

«Comment gérons-nous les biens matériels, les ressources de la terre et notre propre vie que Dieu nous a confiés?» a demandé le Pape Léon XIV depuis les fenêtres des appartements pontificaux ce dimanche 21 septembre, surplombant la place Saint-Pierre remplie de 15 000 fidèles. 

Pour répondre à cette question, l’Évêque de Rome s’est tourné vers la parabole de l’Évangile du jour selon saint Luc (Lc 16, 1-13). Dans le récit, un gérant est appelé par son maître à «rendre des comptes». «Cette image, a expliqué le Pape, nous dit quelque chose d’important: nous ne sommes pas maîtres de notre vie ni des biens dont nous jouissons; tout nous a été donné en cadeau par le Seigneur qui a confié ce patrimoine à nos soins, à notre liberté et à notre responsabilité». «Un jour, nous serons appelés à rendre compte de la manière dont nous avons géré notre vie, nos biens et les ressources de la terre, tant devant Dieu que devant les hommes, la société et surtout ceux qui viendront après nous», a souligné l’Évêque de Rome.

Dans l’Évangile du jour, le gérant cherche en premier lieu son profit personnel, mais quand vient finalement l’heure où il doit rendre des comptes et où son administration lui est retirée, il doit réfléchir à ce qu’il va faire pour son avenir. «Dans cette situation difficile, explique le Pape, il comprend que l’accumulation de biens matériels n’est pas la valeur la plus importante, car les richesses de ce monde sont éphémères». Alors, «il appelle les débiteurs et “réduit” leurs dettes, renonçant ainsi à la part qui lui revenait». Il perd ainsi «de sa richesse matérielle, mais gagne des amis qui seront prêts à l’aider et à le soutenir».

“S’inspirant de ce récit, Jésus nous exhorte: «Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles» (v. 9). ”

L’homme de la parabole, développe le Pape, «tout en gérant les richesses malhonnêtes de ce monde, parvient à trouver un moyen de se faire des amis, en sortant ainsi de la solitude de son égoïsme; à plus forte raison, nous qui sommes disciples et vivons dans la lumière de l’Évangile, nous devons utiliser les biens du monde et notre propre vie en pensant à la véritable richesse, qui est l’amitié avec le Seigneur et avec nos frères».

Deux choix s’offrent à chacun, a conclu le Saint-Père: «Nous pouvons suivre le critère de l’égoïsme, en mettant la richesse au premier plan et en ne pensant qu’à nous-mêmes; mais cela nous isole des autres et répand le poison d’une compétition qui génère souvent des conflits. Ou bien nous pouvons reconnaître tout ce que nous avons comme un don de Dieu à gérer, et l’utiliser comme un instrument de partage, pour créer des réseaux d’amitié et de solidarité, pour édifier le bien, pour construire un monde plus juste, plus équitable et plus fraternel».

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21 septembre 2025, 12:04

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.