La Civiltà Cattolica est pour Léon XIV une fenêtre d'espérance sur le monde

Jean-Paul Kamba, SJ - Cité du Vatican

L’évêque de Rome a exprimé sa joie de recevoir les membres du Collège des Écrivains et collaborateurs de la revue La Civiltà Cattolica, accompagné du supérieur général de la Compagnie de Jésus, le père Arturo Sosa. La Civiltà Cattolica est perçue comme une «fenêtre sur le monde», a d'emblée approuvé Léon XIV, appréciant l'ouverture et la capacité de ladite revue à «aborder l’actualité sans craindre d’affronter ses défis et ses contradictions».

Éduquer à un engagement intelligent et efficace dans le monde

«Vos écrits, a-t-il dit, peuvent aider vos lecteurs à mieux comprendre la société complexe dans laquelle nous vivons, en évaluant ses forces et ses faiblesses, à la recherche des “signes des temps” auxquels le Concile Vatican II nous a appelés». Cet apostolat de la Compagnie de Jésus, a encore souligné le Pape, permet aux lecteurs «d'apporter des contributions pertinentes, y compris au niveau politique, sur des questions fondamentales telles que l'équité sociale, la famille, l'éducation, les nouveaux défis technologiques et la paix».

Être la voix des plus pauvres et des exclus  

Citant l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium de son prédécesseur immédiat, le Souverain pontife a rappelé que l’option pour les derniers, pour ceux que la société rejette et met de côté «est un signe qui ne doit jamais manquer dans l’annonce de l’évangile». Devenir la voix des petits, a-t-il poursuivi, est donc un aspect fondamental de la vie et de la mission de tout chrétien. Cet appel, a-t-il renchéri, exige avant tout une grande et humble capacité d'écoute, d'être proche de ceux qui souffrent, de reconnaître dans leur cri silencieux celui du Crucifié qui dit: «J'ai soif». Ce n'est qu'ainsi, a expliqué Léon XIV, «qu'il est possible d'être un écho fidèle et prophétique de la voix de ceux qui sont dans le besoin, brisant ainsi tout cycle d'isolement, de solitude et de surdité».

Être des messagers d'espérance 

Pour le Pape, être des messagers d'espérance signifie «s'opposer à l'indifférentisme de ceux qui restent insensibles aux autres et à leur légitime besoin d'avenir, ainsi que surmonter la déception de ceux qui ne croient plus à la possibilité d'entreprendre de nouveaux chemins, mais surtout rappeler et proclamer que pour nous, l'espérance ultime est le Christ, notre chemin».

Aussi dures et complexes que soient les réalités et impasses rencontrées sur le chemin de la vie, a fait remarquer Léon XIV, elles ne «peuvent nous arrêter ni nous empêcher d'aimer Dieu et nos frères avec confiance, tant qu’on vit en Christ et avec Lui». Il a en outre encouragé les membres de La Civiltà Cattolica à compter sur la force indestructible de l'Amour dans un monde de plus en plus replié sur lui-même.

Réitérant le message que le Pape François leur a adressé à l'occasion du début officiel du «jubilé de fondation», le Souverain pontife a encouragé les membres de La Civiltà Cattolica «à poursuivre leur travail avec joie, à travers un bon journalisme, qui n'adhère à aucun autre camp que celui de l'Évangile, en écoutant toutes les voix et en incarnant cette douceur docile qui fait du bien au cœur». Au sujet de la catholicité de la revue, le Pape a rappelé qu’«une revue n’est vraiment “catholique” que si elle possède le regard du Christ sur le monde, et si elle le transmet et en témoigne». L’évêque de Rome a conclu son adresse en soulignant la mission de la revue qui est de «saisir le regard du Christ sur le monde, le cultiver, le communiquer, en témoigner».