Audience jubilaire: l’espérance réside dans les choix des jeunes

30 000 fidèles étaient présents samedi matin place Saint-Pierre pour écouter la catéchèse de Léon XIV centrée sur le courage de choisir son maître, «la justice ou l’injustice, Dieu ou l'argent». Le Pape a également salué les participants aux jubilés du monde missionnaire et des migrants, organisés ce 4 et 5 octobre à Rome.

Jean-Charles Putzolu – Cité du Vatican

Espérer en une autre manière de distribuer les richesses, et fonder cette espérance sur les jeunes, c’est l’une des pistes de réflexion offertes par le Jubilé de l’espérance, et abordée samedi 4 octobre par Léon XIV, à l’occasion de l’audience jubilaire. Partant de la lecture de l’Évangile selon saint Luc «Aucun domestique ne peut servir deux maîtres. […] Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent», le Pape appelle chacun à faire un choix: «la justice ou l'injustice, Dieu ou l'argent». Et ce choix peut contribuer à ouvrir une ère nouvelle: «le monde change si nous changeons». Le pèlerinage jubilaire, le passage des Portes Saintes des basiliques papales va aussi dans ce sens. C’est l’expression du choix fait par chaque pèlerin: «trouver le pardon et la miséricorde, afin que tout puisse recommencer». Un nouveau départ donc, dans l’espérance que la terre puisse appartenir à tous et faire partie du bien commun, et que la justice prévale sur l’injustice. «Espérer, c'est choisir», souligne avec insistance Léon XIV, et «ceux qui ne choisissent pas désespèrent».

La jeunesse de Claire d’Assise

À la suite de Saint François, dont l’Église fait mémoire en ce 4 octobre, Claire a fait le choix de vivre en pauvreté. Issue d’une famille noble et aisée, elle a choisi la pauvreté évangélique. Elle a pris les Écritures au sérieux, opérant «une révolution». Le choix de Claire a deux conséquences: il a été suivi par de nombreuses jeunes femmes, et il a perduré jusqu’à aujourd’hui.  

«Le choix de Claire a inspiré des choix vocationnels dans le monde entier et continue de le faire aujourd'hui»

Claire avait 16 ans lorsqu’elle a entendu saint François pour la première fois. Sa jeunesse est aussi la jeunesse de l’Église; son choix de vie a plu aux jeunes femmes qui l’ont suivie et la suivent aujourd’hui encore, huit siècles après sa mort. «Les jeunes aiment ceux qui ont choisi et assument les conséquences de leurs choix», observe le Souverain pontife. Ils donnent même envie aux autres de choisir: «l'Église est jeune et attire les jeunes».

C’est pour les jeunes que l’évêque de Rome invite à prier en terminant sa catéchèse. L’avenir de l’Église est aussi entre leurs mains et dépendra des choix qu’ils feront: «prions pour que nous soyons une Église qui ne soit pas au service de l'argent ni d'elle-même, mais du Royaume de Dieu et de sa justice».


 

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04 octobre 2025, 10:24