Léon XIV reçoit le Patriarche de l'Église assyrienne de l'Orient

Le Pape a rencontré au Vatican ce lundi 27 octobre, le Catholicos assyrien Mar Awa III et les membres de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et l'Église assyrienne de l'Orient. Dans son discours le Saint-Père a souligné que le principal défi aujourd’hui «consiste à élaborer conjointement un modèle de pleine communion, inspiré du premier millénaire, tout en répondant de manière réfléchie aux défis de notre temps».

Augustine Asta  – Cité du Vatican

«Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ». Avec ces paroles de saint Paul, Léon XIV a souhaité la bienvenue, ce lundi 27 octobre, à Sa Sainteté Mar Awa III, Catholicos assyrien accompagné des membres de la Commission mixte pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et l'Église assyrienne de l'Orient. Dans la foulée, Léon XIV a ensuite exprimé une fois de plus sa gratitude à Mar Awa III, pour sa présence à l'inauguration de son pontificat.

«Rencontre fraternelle et dialogue théologique»

«Ces visites conjointes du Catholicos-Patriarche de l'Église assyrienne de l'Orient et des membres de la Commission, constituent une belle tradition établie ces dernières années», a souligné le Souverain pontife. Car, a-t-il poursuivi, «elles témoignent du fait que la rencontre fraternelle et le dialogue théologique sont des éléments constitutifs l'un de l'autre sur le chemin vers l'unité». Pour Léon XIV, le «dialogue de vérité» est une expression «de l'amour qui unit déjà nos Églises», tandis que le «dialogue de charité» doit également être «compris théologiquement». Aussi, le Pape a rappelé que la dernière visite, en 2024, du Catholicos assyrien, a marqué le trentième anniversaire du dialogue officiel entre l'Église catholique et l'Église assyrienne de l'Orient.

Par ailleurs a estimé l’évêque de Rome «des progrès accomplis au cours de ces années, sont significatifs, ayant fidèlement suivi le mandat et la méthodologie établis par nos prédécesseurs». Comme le stipule «la Déclaration commune de 1994 de Sa Sainteté Jean-Paul II et de Sa Sainteté Mar Dinkha IV», «pour être pleine et entière, la communion présuppose l'unanimité sur le contenu de la foi, les sacrements et la constitution de l'Église». Ce triptyque, a encore expliqué le Successeur de Pierre, a fourni le «cadre des phases successives de notre dialogue théologique».

«Après être parvenus à un accord sur la foi christologique et avoir ainsi résolu une controverse vieille de 1 500 ans, notre dialogue a progressé avec la reconnaissance mutuelle des sacrements, permettant une certaine communicatio in sacris entre nos Églises», a-t-il remarqué. Dans cette même logique, Léon XIV a salué le travail des théologiens de la Commission mixte, pour leurs contributions «inestimables» et leurs «efforts communs», «sans lesquels ces accords doctrinaux et pastoraux n'auraient pas été possibles», a-t-il insisté.

Communion et synodalité 

En ce qui concerne la constitution de l'Église – thème central actuel du dialogue –, le principal défi a mis en garde le Pape, «consiste à élaborer conjointement un modèle de pleine communion, inspiré du premier millénaire, tout en répondant de manière réfléchie aux défis de notre temps». Tout comme ses prédécesseurs l'ont souligné à plusieurs reprises, Léon XIV a prévenu qu’un tel modèle «ne doit pas impliquer d'absorption ou de domination, mais plutôt promouvoir l'échange des dons entre nos Églises, reçus du Saint-Esprit pour l'édification du Corps du Christ».

Dans ce cheminement vers la pleine communion, «la synodalité apparaît comme une voie prometteuse pour l'avenir», a fait savoir le Successeur de Pierre, qui a rappelé que lors de la visite du patriarche en 2022, le Pape François, a forgé, a dit Léon XIV, «l'expression qui a ensuite été reprise dans le document final du récent synode sur la synodalité de l'Église catholique»: «Le cheminement synodal entrepris par l'Église catholique est et doit être œcuménique, tout comme le cheminement œcuménique est synodal».  

Le Souverain pontife souhaite alors que dans l'esprit de ce Synode, le 1700e anniversaire du Concile de Nicée «nous conduira à mettre en pratique des formes de synodalité entre les chrétiens de toutes les traditions, et nous inspirera de nouvelles pratiques synodales œcuméniques».

“Puissions-nous poursuivre ce pèlerinage, fortifiés par les prières de tous les saints de nos Églises, en particulier saint Isaac de Ninive, dont le nom a été ajouté au Martyrologe romain l'année dernière. Par leur intercession, puissent les chrétiens du Moyen-Orient toujours rendre un témoignage fidèle au Christ ressuscité, et puisse notre dialogue hâter le jour béni où nous célébrerons ensemble à la même table, partageant le même Corps et le même Sang de notre Sauveur, «afin que le monde croit».”

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27 octobre 2025, 12:30