«L’agression du mal ne peut détruire l’espérance» affirme le Pape à l'Angélus

Dans son commentaire de l’Évangile de ce 16 novembre, lors de l’Angélus place Saint-Pierre, Léon XIV rappelle l’importance de témoigner dans les moments et les situations les plus difficiles. Les catastrophes et les souffrances ne dureront pas, au contraire de la joie de ceux qui reconnaissent en Jésus le Sauveur.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

L’appel de Jésus à ne pas se laisser envahir par la peur est très actuel, affirme Léon XIV, depuis la fenêtre du Palais apostolique, place Saint-Pierre devant 40 000 fidèles, dont celles et ceux qui n’ont pu entrer dans la basilique un peu plus tôt dans la matinée pour assister au plus près du Saint-Père à la messe en ce jubilé des pauvres. Alors que l’année liturgique touche à sa fin, c’est l’occasion de voir que Jésus, considérant les aléas de l’histoire, comme le rappelle l’Évangile de Luc de ce dimanche, «nous invite avant tout à ne pas nous laisser envahir par la peur».

 

Ce sentiment serait normal, car «nous recevons chaque jour des nouvelles de conflits, de calamités et de persécutions qui tourmentent des millions d’hommes et de femmes». Or, «face aux afflictions» et à «l’indifférence qui veut les ignorer», Jésus nous dit que «l’agression du mal ne peut détruire l’espérance de ceux qui ont confiance en Lui» affirme le Saint-Père. «Plus l’heure est sombre comme la nuit, plus la foi brille comme le soleil», poursuit-il.

Témoigner même dans les situations difficiles

C’est dans ces heures sombres que les disciples d’aujourd’hui du Christ auront l’occasion de témoigner. En effet, «la persécution des chrétiens ne se produit pas seulement par les armes et les mauvais traitements, mais aussi par les mots, c’est-à-dire par le mensonge et la manipulation idéologique», souligne Léon XIV. «C’est surtout lorsque nous sommes opprimés par ces maux, physiques et moraux, que nous sommes appelés à témoigner de la vérité qui sauve le monde, de la justice qui rachète les peuples de l’oppression, de l’espérance qui indique à tous le chemin de la paix».

Jésus ne fait rien d’autre, par ses paroles, qu’attester que «les catastrophes et les souffrances de l’histoire auront une fin, tandis que la joie de ceux qui reconnaissent en Lui le Sauveur est destinée à durer éternellement». La persévérance dont nous faisons preuve sauvera ainsi nos vies comme le proclame l’Évangile. C’est «cette promesse du Seigneur» qui «nous donne la force de résister aux événements menaçants de l’histoire et à toutes les offenses; nous ne sommes pas impuissants face à la douleur, car Lui-même nous donne “la parole et la sagesse” pour toujours faire le bien avec un cœur ardent».

Le Pape rappelle enfin que «ce sont surtout les martyrs qui nous rappellent que la grâce de Dieu est capable de transfigurer même la violence en signe de rédemption» et invoque Marie, avec les frères et sœurs qui «souffrent pour le nom de Jésus», comme «secours des chrétiens», «en tout épreuve et toute difficulté».

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16 novembre 2025, 12:10

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.