Audience générale: la fraternité universelle, trait essentiel du christianisme
Vatican News
Croire en la mort et la résurrection du Christ aide à aimer et à nourrir la fraternité, «l'un des grands défis de l'humanité contemporaine». Partant de ce postulat, le Pape augustin a rappelé combien sans relations, nous ne pouvons pas survivre, grandir, apprendre. «Si nous sommes repliés sur nous-mêmes, nous risquons de tomber malades de solitude, et même d'un narcissisme qui ne se soucie des autres que par intérêt», a-t-il expliqué, regrettant que l'autre soit alors réduit «à quelqu'un dont on peut tirer profit», sans que nous ne soyons jamais vraiment disposés à donner, «à nous donner nous-mêmes».
Puiser aux sources du Christ
Constatant qu’aujourd’hui la fraternité n'est pas «immédiate», en témoignent les nombreux conflits, les tensions sociales et les sentiments de haine, le Pape reste cependant convaincu qu’elle n'est pas «un beau rêve impossible»: «ce n'est pas le désir de quelques illusionnés». Il exhorte, pour surmonter les ombres qui la menacent, «d’aller aux sources», et surtout «de puiser lumière et force auprès de Celui qui seul nous libère du poison de l'inimitié».
La fraternité libère des divisions et abus de pouvoir
Et l’évêque de Rome de rappeler que le mot “frère” vient d'une racine très ancienne qui signifie prendre soin, avoir à cœur, soutenir et nourrir. «Nous pensons souvent que le rôle de frère ou de sœur renvoie à la parenté, au fait d'être apparentés, de faire partie de la même famille. En vérité, nous savons bien à quel point les désaccords, les fractures, parfois même la haine, peuvent dévaster les relations entre parents, et pas seulement entre étrangers», a poursuivi Léon XIV, repensant à la salutation de saint François d’Assise: omnes fratres – tous frères, reprise par le Pape François 800 ans après dans l'encyclique Fratelli tutti.
«Ce “tous”, qui signifiait pour saint François le signe accueillant d'une fraternité universelle, exprime un trait essentiel du christianisme, qui depuis le début a été l'annonce de la Bonne Nouvelle destinée au salut de tous, jamais sous une forme exclusive ou privée», a précisé le Souverain pontife, rappelant les paroles du Christ dans l’Évangile de Jean 15,12: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés».
En effet, le Successeur de Pierre assure que la fraternité donnée par le Christ mort et ressuscité nous libère «des logiques négatives de l'égoïsme, des divisions, des abus de pouvoir», et nous ramène à notre vocation originelle, «au nom d'un amour et d'une espérance qui se renouvellent chaque jour».
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