Caritas Internationalis, «un signe lumineux de l'amour maternel de l'Église»

Marie Duhamel - Cité du Vatican

Le Pape a reçu ce vendredi matin les membres du Conseil représentatif de Caritas internationalis, conduits par le cardinal Tarcisio Isao Kikuchi, président de Caritas et archevêque de Tokyo. Léon XIV a salué le service inébranlable de cette confédération catholique qui rassemble aujourd’hui 162 organisations nationales indépendantes dans 200 pays, soucieuses d’apporter aux plus vulnérables une aide d’urgence, mais soutenant aussi le développement durable et œuvrant pour la justice et la paix.

Depuis sa fondation en 1951, Caritas Internationalis «incarne la proclamation de l'Église selon laquelle le Christ préfère les pauvres, les plus petits, les abandonnés et les rejetés», a noté Léon XIV. Une vision qui se retrouve dans l’Eucharistie, a poursuivi le Pape. Le Seigneur «ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les a aimés jusqu'à la fin». Un mystère sur lequel le Pape a lui-meme réfléchi dans son exhortation Dilexi te. Pour lui, l’amour reçu du Christ n'est jamais «un trésor privé, mais toujours une mission confiée à nos mains», qui «fait de nous des serviteurs» et pousse à ouvrir les yeux sur les blessures des autres. 

Paix, justice et vérité ne sont pas des idéaux abstraits

Le Pape souligne combien Caritas Internationalis est «depuis longtemps un signe lumineux de l'amour maternel de l'Église». Il se dit réconforté de savoir ses interlocuteurs prêts à marcher à ses côtés pour servir chaque personne dans sa dignité. Comme il l’avait déjà signalé dans son premier discours au Corps diplomatique, trois piliers soutiennent l'œuvre de l'Église dans le monde: la paix, la justice et la vérité. «Ces piliers ne sont pas des idéaux abstraits. Ils constituent le travail quotidien de Caritas», et le Pape se réjouit que «partout où vous accompagnez une famille déplacée, défendez les droits des pauvres ou offrez une oreille attentive aux oubliés, le témoignage de l'Église devient toujours plus crédible».

Léon XIV encourage ainsi la confédération à continuer d'accompagner les Églises locales, mais aussi à renforcer la formation des responsables laïcs et à préserver l'unité au sein de l’organisation. «La mission de l'Église ne se réalise que lorsque nous marchons ensemble comme des compagnons de route, laissant le Saint-Esprit façonner nos œuvres de miséricorde», a insisté Léon XIV.