Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États et les Organisations internationales. Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États et les Organisations internationales. 

Sur l'IA, le Saint-Siège appelle à une «approche centrée sur l'humain»

Dans son discours lors du débat public du Conseil de sécurité des Nations unies sur l'intelligence artificielle et la paix et la sécurité internationales, Mgr Gallagher a plaidé pour que le développement et l'utilisation de l'IA soient «fermement ancrés dans le respect de la dignité humaine et la poursuite du bien commun», afin qu’ils ne deviennent pas des «instruments de division et d'agression, susceptibles d'alimenter de nouveaux conflits», a-t-il déclaré.

Augustine Asta – Cité du Vatican

Le Conseil de sécurité de l’Onu, chargé de la responsabilité première de maintenir la paix et la sécurité internationales, «doit accorder une attention particulière aux progrès scientifiques et technologiques», a fait savoir le secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les États et les organisations internationales. S’exprimant le 24 septembre à New York, lors d’un débat public de haut niveau, sur les implications de l'intelligence artificielle (IA) pour la paix et la sécurité mondiale, Mgr Paul Richard Gallagher, a reconnu que certaines «applications», telles que les «technologies qui remplacent le jugement humain dans des questions de vie ou de mort, franchissent des limites inviolables qui ne doivent jamais être transgressées». C’est pourquoi, a-t-il dit, le Saint-Siège «tient à remercier la République de Corée d'avoir organisé ce débat public opportun», sur l’IA.

Impact des progrès scientifiques et technologiques

Au cours des dernières décennies, a-t-il observé, l'humanité a été témoin d'une évolution extraordinaire et rapide des progrès scientifiques et technologiques. Pour Mgr Gallagher, la révolution numérique, en particulier dans le domaine de l'IA, a un impact profond «sur des domaines tels que l'éducation, l'emploi, l'art, les soins de santé, la gouvernance, l'armée et la communication». Le secrétaire pour les Relations avec les États et les Organisations internationales a conscience que l'IA a «le potentiel d'aider à réaliser bon nombre des aspirations qui ont guidé la création des Nations unies il y a quatre-vingts ans», telles que, a-t-il détaillé, «la promotion du développement durable, le maintien de la paix et de la sécurité internationales et la défense des droits et libertés fondamentaux de l'homme».

Placer l'humain au centre

Dans le même temps, «si le développement et l'utilisation de l'IA ne sont pas fermement ancrés dans le respect de la dignité humaine et la poursuite du bien commun, ils risquent de devenir des instruments de division et d'agression, susceptibles d'alimenter de nouveaux conflits», a-t-il mis en garde. Il ne s'agit donc pas, a noté, Mgr Gallagher, d'une «préoccupation abstraite» ou «lointaine», mais d'une «réalité urgente» compte tenu de l'instabilité mondiale actuelle et de l'intégration rapide de l'IA dans les systèmes d'armes conventionnelles et nucléaires. Afin donc de répondre à ces questions urgentes, le Saint-Siège, a-t-il soutenu, «appelle à une approche centrée sur l'humain dans le développement et l'utilisation des technologies émergentes».

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26 septembre 2025, 11:24