Le cardinal Pietro Parolin lors de la messe célébrée à l'Institut dermatologique de l'Immaculée (IDI) ce mardi 16 décembre 2025. Le cardinal Pietro Parolin lors de la messe célébrée à l'Institut dermatologique de l'Immaculée (IDI) ce mardi 16 décembre 2025. 

Le cardinal Parolin recommande «l'humilité et la modestie»

Présidant la messe dans l'église de l'Institut dermatologique de l'Immaculée Conception à Rome, le cardinal Secrétaire d'État du Saint-Siège invite à se préparer à Noël avec un «cœur désarmé», en rejetant la «tyrannie des armes» et l'orgueil de ceux qui croient pouvoir «être autosuffisant».

Edoardo Giribaldi – Rome

Ce ne sont pas les puissants, avec leurs «paroles menaçantes», ni le fracas produit par la «puissance des armes», qui parcourent les «voies du salut» qui mènent à une croissance pleine, «jusqu'à la mesure de la plénitude». Ce ne sont pas non plus les orgueilleux, «qui pensent être autosuffisants», sans avoir besoin «ni de Dieu, ni des autres». Les chemins à suivre sont autres: ceux de la «petitesse et de l'humilité», de ceux qui se présentent avec un «cœur désarmé» et des lèvres qui ne profèrent pas de mensonges. C'est ce qu'a indiqué le cardinal Secrétaire d'État, Pietro Parolin, en présidant ce mardi matin, 16 décembre, la messe à la chapelle de l'Institut dermatologique de l'Immaculée (IDI), à Rome.

Les trois venues du Seigneur

Les jours qui précèdent Noël, «chargés d'espoir et de désir», sont soutenus par la liturgie, qui prend par la main toute la communauté ecclésiale et la conduit progressivement «au mystère de la naissance du Sauveur», comme un feu «qui illumine et réchauffe le cœur». Un temps d'attente, donc, orienté également vers la seconde venue du Seigneur. À cet égard, le cardinal a rappelé que les venues du Christ sont au nombre de trois: la première, qui a eu lieu à Bethléem il y a plus de deux mille ans; la future, à la fin des temps; et une troisième, que les Pères de l'Église qualifient d'«intermédiaire», qui s'inscrit chaque jour dans le cœur des fidèles et de la communauté chrétienne «à travers la Parole et les sacrements».

Humilité et espérance

Le temps de l'Avent, a souligné le cardinal Secrétaire d'État, est précisément un chemin de préparation à la seconde venue, qui passe par une attitude d'humilité et d'espérance. Le cardinal Parolin a ensuite repris le passage de la première lecture, tiré du livre du prophète Sophonie, dans lequel le Seigneur avertit: «Malheur à la ville rebelle et impure, à la ville qui opprime! Elle n'a pas écouté la voix, elle n'a pas accepté la correction. Elle n'a pas fait confiance au Seigneur, elle ne s'est pas tournée vers son Dieu». Une réprimande qui ne concerne pas tant les «pierres» de la ville que sa classe dirigeante, incapable de reconnaître l'avènement du jour du Seigneur et son jugement qui, a rappelé le cardinal, est «de condamnation pour les orgueilleux et de joie pour les humbles».

«Se regarder à l'intérieur»

La Parole devient ainsi une invitation adressée à chacun, en cette période qui précède Noël, à «se regarder à l'intérieur», notamment à travers la prière, en reconnaissant que, dans le monde frénétique d'aujourd'hui et parmi les nombreuses tâches quotidiennes, il n'est pas facile de se réserver un espace pour l'intériorité. À cet égard, le cardinal Parolin a rappelé le début, ce mardi 16 décembre, de la neuvaine de Noël.

Le sentiment d'«impuissance» face à la maladie

Le cardinal s'est ensuite attardé sur le passage de l'Évangile de Matthieu, dans lequel Jésus raconte la parabole des deux fils: le premier, qui refuse d'abord d'aller travailler dans la vigne, mais qui se repent ensuite et s'y rend; le second, qui promet de le faire mais ne tient pas parole. C'est le premier qui accomplit la volonté du père. Le Seigneur, a expliqué le cardinal Secrétaire d’État, recherche des «cœurs sincères» pour sa mission ; une mission qui se décline également entre les murs de l'Institut, un lieu «familial», mais également marqué par la confrontation quotidienne avec le sentiment d'«impuissance» face à la maladie.

La visite aux malades

«Chaque jour, en ce lieu, une nouvelle présence du Sauveur peut naître et être accueillie», a déclaré le cardinal Parolin, citant à nouveau les Pères de l'Église, selon lesquels le Christ peut naître de mille façons, «mais s'il ne naît pas chaque jour dans ton cœur, sa naissance à Bethléem ne vaut rien». D'où l'invitation à faire de l'Institut un véritable «berceau». À la fin de la messe, il a placé un enfant Jésus sous le sapin de Noël installé à l'entrée de l'Institut. Il s'est ensuite rendu dans le service d'oncologie pour adresser ses vœux de Noël aux patients.

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16 décembre 2025, 15:39