Première édition du rapport de l’IOR sur la durabilité
Vatican News
L'Institut pour les œuvres de religion (IOR) renforce encore ses normes de transparence envers le public en publiant la première édition de son rapport de durabilité, qui traite spécifiquement des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance, ainsi que la première note d’information équivalente au troisième pilier de la réglementation de Bâle («Pillar III»), qui vise à présenter le niveau d'adéquation des fonds propres et le système de gestion des risques. L'accord Bâle III a été adopté au niveau international pour faire face aux répercussions de la crise financière mondiale de 2007-2008.
Vers un modèle d'économie durable
Avec la publication de son rapport sur la durabilité, l'Institut présente sa transition vers un modèle économique durable et conforme à l'éthique catholique. Plus précisément, l'Institut a développé une matrice de double matérialité pour identifier les thèmes de développement durable les plus pertinents, en s'inspirant de la directive européenne sur le «reporting extra-financier» (CSRD, Corporate Sustainability Reporting Directive), et a rendu compte des thèmes qui en ont émergé en utilisant les normes GRI (Global Reporting Initiative). La mission de l'Institut se concrétise par des investissements responsables et conformes aux principes catholiques, par l'intégrité des comportements et par la conscience du rôle joué dans le progrès social et la protection de l'environnement.
Dans le plein respect de l'éthique catholique
En 2024, l'IOR a continué à orienter son activité vers l'optimisation des rendements dans le plein respect des principes de l'éthique catholique, en excluant tout investissement dans des sociétés impliquées dans des activités nuisibles à la vie humaine, à l'environnement ou à la société. Tous les produits de la gestion patrimoniale se sont révélés pleinement conformes aux critères éthiques catholiques de l'Institut, confirmant ainsi un processus d'investissement rigoureux et cohérent avec sa mission.
Avec un bénéfice net de 31 millions d'euros, l'IOR a généré une valeur économique totale de 50 millions d'euros, répartie entre le Pape (27 %), les employés (30 %) et les fournisseurs (18 %), en conservant le reste pour garantir la viabilité à long terme. Grâce à la gestion du patrimoine de ses clients, l'Institut a également créé une valeur de 157 millions d'euros, renforçant ainsi sa double vocation sociale et financière: soutenir l'Église universelle et accroître la valeur des patrimoines qui lui sont confiés.
Éducation et alphabétisation financières
L'engagement envers l'Église s'exprime également dans la promotion de l'éducation et de l'alphabétisation financières. Au cours de l'année, l'IOR a organisé six journées de formation, auxquelles ont participé plus de 200 clients, principalement des congrégations religieuses, et qui ont reçu des retours très positifs. L'IOR investit également dans la formation de son personnel afin de garantir des comportements toujours corrects, éthiques et conformes aux valeurs de l'Institut. En 2024, 1 060 heures de formation ont été dispensées sur des thèmes éthiques et religieux et 1 570 heures sur des thèmes tels que la lutte contre le blanchiment d'argent, la sécurité et la continuité, la finance, la durabilité et la conformité.
Évaluations positives de Moneyval
Au fil des ans, l'Institut a mis en place un système de prévention contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, conforme aux réglementations internationales et vaticane, qui a reçu des évaluations positives de Moneyval, une instance de contrôle du Conseil de l’Europe dont la mission est d’assurer la conformité des transactions financières pour contrer le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Il est également conforme aux normes fiscales internationales, notamment la loi FATCA et la convention fiscale avec l'Italie. En matière de cybersécurité, l'IOR a adopté une politique de sécurité informatique qui définit les principes, les responsabilités et les mesures de protection des actifs technologiques, des données sensibles et de la vie privée des clients, en s'inspirant des normes ISO 31000, 27001 et 27005, et en incluant également des indications sur les aspects de continuité opérationnelle nécessaires pour soutenir la résilience des services.
Transition écologique
Enfin, l'Institut poursuit son processus de numérisation et de transition écologique, visant à réduire la consommation et l'impact environnemental. En 2024, la dématérialisation des documents a permis de réduire de 20 % la consommation de papier par rapport à l'année précédente, tandis que 98,9 % de l'énergie utilisée provient de sources renouvelables. Ensemble, ces actions témoignent de l'engagement de l'IOR en faveur d'une finance durable, fondée sur les principes de l'éthique catholique et orientée vers la sauvegarde de la Création.
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