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Méditation du 23è dimanche du Temps ordinaire C: «Préférer le Christ à tout»

Le père jésuite Eric Kambale nous introduit à la méditation, avec les lectures du 23è dimanche du Temps ordinaire de l’année liturgique C.

Première lecture: Sg 9,13-18

Psaume: Ps 89 (90), 3-4, 5-6, 12-13, 14.17abc

Deuxième lecture: Phm 9b-10,12-17

Evangile: Lc 14, 25-33

Chers frères et sœurs, en ce 23è dimanche du Temps Ordinaire de l’année liturgique C, l’Église nous propose de méditer sur les exigences d’une vie chrétienne authentique. Oui, être chrétien comporte des exigences. Trois points qui se complètent accompagnent notre méditation: la recherche de la volonté de Dieu, le changement du mode de vie et la préférence absolue du Christ.

La première lecture, tirée du livre de la Sagesse, nous invite à la recherche constante de la volonté de Dieu. Bien que cette volonté divine soit difficile à comprendre, la marche quotidienne du chrétien est de la chercher. La chercher à travers la prière, les événements quels qu'ils soient, les bonnes actions… Bref, par tout notre être et notre agir. Car, c’est par la qualité de notre être et de notre agir que la volonté de Dieu prend véritablement forme sur la terre. Et ainsi, nous pourrons fièrement prier le Notre Père en disant consciencieusement: «Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel».

En tant que chrétien, comment est-ce que je rends la volonté de Dieu manifeste sur la terre? La réponse à cette question requiert un changement de mode vie auquel nous appelle la deuxième lecture tirée de la lettre de Saint Paul Apôtre à Philémon. En effet, Saint Paul, en prison, renvoie à Philémon Onésime, esclave de ce dernier. Le changement en ce renvoi réside en un point important: le jour nouveau de la relation entre Philémon et Onésime. Saint Paul demande à Philémon de ne plus considérer Onésime comme un esclave mais comme un frère bien-aimé. Ce changement de rapport nous renvoie à notre propre conscience. N’avons-nous pas des personnes que nous surexploitons, ou que nous considérons comme esclaves? Comment traitons-nous nos employés, ceux qui dépendent de nous au travail? Est-ce en frères et sœurs bien-aimés ou en esclaves? La parole de Dieu nous invite à réfléchir en nous-mêmes et à améliorer nos rapports avec le prochain, le bien-aimé.

C’est en traitant l’autre comme frère et sœur bien-aimés et non pas comme esclave que nous préférons absolument le Christ tel que nous y invite l’Evangile selon saint Luc. Le message du Christ peut paraitre en cet évangile très radical, mais il est simplement réaliste: «Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, à sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple». En outre, le disciple doit porter sa croix derrière le Christ. Si le Christ insiste sur sa préférence à toute autre réalité, ce n'est pas pour que nous laissions tout tomber, que nous vivions sans rien faire sous prétexte de suivre le Christ. Non! Ce que le Christ nous enseigne, c'est plutôt de le trouver, lui notre préférence absolue, dans toutes ces relations (père, mère, femme, enfants ...) Car si le Christ habite nos différentes relations, c’est donc lui que nous suivons en les consolidant. Et quand bien même nous portons notre croix comme il nous le recommande, nous la portons derrière lui. C'est en lui qu’est toute notre confiance.

Que Jésus-Christ lui-même nous aide à être ses bons disciples, toujours derrière lui. Amen.

Méditation du 23è dimanche du Temps ordinaire C avec le père Eric Kambale, SJ

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03 septembre 2022, 12:00