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Frère Jack Curran, vice-président de l'Université de Bethléem.  Frère Jack Curran, vice-président de l'Université de Bethléem.  

Restrictions en Cisjordanie, l'Université de Bethléem confrontée à des défis

Dans un entretien accordé aux médias du Vatican, le vice-président de la seule université catholique de Palestine évoque les difficultés rencontrées par ses étudiants, à la suite des nouvelles mesures de sécurité en Cisjordanie.

Adrian Danca – Cité du Vatican

Fondée en 1973, l'Université de Bethléem, est la seule université catholique de Palestine, accueillant environ 3 000 étudiants. Récemment, son vice-président chargé du développement, le frère Jack Curran, FSC, s’est exprimé au sujet de la situation en Cisjordanie et de son évolution depuis l'accord de cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Hamas.

Bien que le cessez-le-feu ait apporté un sentiment de soulagement, déclare-t-il, les nouvelles restrictions imposées dans la région ont rendu la vie extrêmement difficile aux Palestiniens. Le jour où le cessez-le-feu est entré en vigueur à Gaza, confie le frère Jack Curran, 90 barrières supplémentaires ont été placées autour de la ville de Bethléem.

La reconnaissance de l'État de Palestine

L'obstacle le plus important à la paix, explique-t-il, est l'absence de reconnaissance internationale de l'État de Palestine. Il souligne qu'en dépit de la reconnaissance internationale de la Palestine par les Nations unies, le Vatican et quelques autres, de nombreux pays n'ont toujours pas reconnu les droits et la dignité du peuple palestinien. Ce manque de reconnaissance, dit-il, continue d'alimenter l'instabilité, même à la suite d'un cessez-le-feu.


Défis pour l'Université de Bethléem

Pour l'Université de Bethléem, l'occupation se traduit par des difficultés quotidiennes pour les étudiants, en particulier pour les 40 % d'entre eux qui viennent de Jérusalem-Est. En raison des restrictions accrues en matière de déplacements, les étudiants sont souvent confrontés à des retards imprévisibles, parfois stratégiquement programmés à l'occasion d'examens. «C'est une pratique humiliante», déclare le frère Curran, «qui a un impact direct sur leur capacité à apprendre et à s'épanouir».

Il exhorte à continuer à prier pour les habitants de la Terre Sainte. «Nous croyons au pouvoir de la prière», déclare-t-il, «elle fait la différence et nous sommes profondément reconnaissants de la solidarité de ceux qui nous soutiennent dans la foi et l'espérance».

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18 février 2025, 12:27