Les évêques équatoriens appellent à voter dans le calme et la paix
Vatican News
Dans un communiqué publié par le Conseil de présidence de la Conférence épiscopale équatorienne, en prélude au second tour du scrutin de ce dimanche 13 avril 2025, les évêques plaident pour la participation active de tous au processus électoral en ayant surtout «un regard d'espérance». «En tant que pasteurs de l'Église catholique, nous appelons toutes les forces démocratiques, quel que soit le résultat, à mettre le meilleur d'elles-mêmes: leur volonté et leur intelligence au service de l'Équateur, en surmontant toute forme de violence et de polarisation», écrivent les évêques catholiques.
Démocratie et paix
Le processus électoral est une occasion de renouveler l'engagement pour la démocratie, le respect de l'État de droit et l'alternance du pouvoir. Dans ce contexte, l'Église espère que le verdict des urnes soit respecté «en veillant à ce que chaque vote soit compté et respecté». En outre, les évêques demandent que «les vainqueurs et les vaincus acceptent la volonté de la majorité et s'engageant à travailler pour le pays, dans l'unité et l'harmonie». Car «la transformation de la réalité du pays ne sera pas possible sans une transformation interne» des Équatoriens.
La promotion du bien commun
Dans un contexte où le pays fait face à la pauvreté, la corruption, l'impunité et la croissance de la violence due à la présence de mafias et de groupes criminels, l’épiscopat équatorien estime que les citoyens doivent s'unissent autour d'un objectif commun: la reconstruction d'une nation qui retrouve la paix, la stabilité et le bien-être.
Pour l’épiscopat, «l'urgence du présent exige que nous redevenions des frères et des amis, libérés de la haine, de la vengeance et des intérêts mesquins». L’Église catholique plaide «pour l'unité», une exhortation qui souligne la nécessité de «laisser les divisions derrière nous et de travailler ensemble, sans tomber dans la polarisation ou la confrontation destructrice», soulignent-ils. Le vote doit être un outil de transformation positive du pays, et non un moyen de favoriser la division.
En outre, estiment les évêques, l'impératif éthique et politique du «besoin de l'autre» doit guider les actions de tous les Équatoriens. «Le bien commun ne doit pas être une simple phrase de campagne ou un slogan publicitaire», mais une véritable «priorité qui se traduit par des politiques publiques efficaces et humaines». C'est donc l'occasion «de voter en conscience, non seulement pour des intérêts individuels, mais pour le bien collectif de la nation».
La politique «doit être orientée vers le bien commun»
Les évêques soulignent aussi l'importance d'un dialogue éthique et empathique avec ceux qui pensent différemment. Il s'agit d'un appel à ne pas céder à la tentation de partager le pouvoir ou de rechercher des avantages en échange de votes, mais à pratiquer un «nous» inclusif qui englobe tous les secteurs de la société. L'art de gouverner, disent-ils, doit être le renoncement au «moi» individuel et l'ouverture au bien commun.
Il est essentiel, selon l'Église, que les nouveaux gouvernants assument leur rôle dans un esprit de service, sans messianisme totalitaire ni intention de se maintenir au pouvoir. La politique, comme le souligne le communiqué, «doit être orientée vers le bien commun, sur la base des principes de justice, d'équité et de solidarité».
Une prière pour l'avenir du pays
La déclaration des évêques se termine par un appel à la prière. Ce 13 avril, dimanche des Rameaux, le peuple équatorien est appelé à élever une fervente prière «pour ce pays que nous aimons tant», peut-on lire dans le document. «Votons avec espoir, regardons vers l'avenir et exprimons ainsi notre engagement pour un meilleur pays dans la liberté et la démocratie», concluent-ils.
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