Père Wilfred Ezemba, prêtre enlevé au Nigéria, le 13 septembre 2025. Père Wilfred Ezemba, prêtre enlevé au Nigéria, le 13 septembre 2025. 

Enlèvement d'un autre prêtre au Nigeria

Le Père Wilfred Ezemba, curé de la paroisse Saint-Paul d'Agaliga-Efabo, dans la localité d'Olamaboro, dans l'État de Kogi, a été enlevé par des hommes armés non identifiés, en même temps que d'autres voyageurs, sur la route Imane-Ogugu. L'enlèvement a eu lieu samedi 13 septembre.

Fabrice Bagendeker SJ – Cité du Vatican 

Les enlèvements, devenus monnaie courante au Nigéria, ne cessent de multiplier des victimes au sein de l’ecclésiastique de ce pays le plus peuplé de l’Afrique. Souvent les rapts ciblent directement des communautés religieuses, des presbytères ou des séminaires, souvent c’est dans une attaque à un groupe de voyageurs. Tel est le cas du Père Wilfred Ezemba qui faisait un déplacement sur la route Imane-Ogugu, avec d’autres voyageurs. La destination du Père Ezemba, comme celui de ses compagnons de voyage, reste encore inconnue, de même que la raison pour laquelle ils ont été enlevés. Néanmoins, tout porte à croire – il en est le rituel - que l’acte a été posé en vue d’obtenir des rançons. Les forces de sécurité ratissent encore les forêts proches de la route pour retrouver les ravisseurs mais aucune trace n’a été jusque-là trouvée. 


Un désintérêt des dirigeants face à cette situation?

Troisième économie africaine, le Nigéria peine à restaurer la stabilité sociale, ébranlée par la récurrence des incursions terroristes et des enlèvements massifs dans une grande partie du pays. Dans un récent entretien, le président de la conférence épiscopale nigériane a exprimé sa désolation face à ce qu’il considère comme un désintérêt de la part des dirigeants et de toute la classe politique, «plus préoccupés par les élections générales de 2027 que par le respect des promesses faites pendant la campagne électorale», tandis que, disait-il, «de nombreuses villes et villages à travers le pays sont devenus des communautés qui vivent dans la peur, où les gens sont contraints de fuir et de célébrer des funérailles». Le prélat a avisé que «ceux qui tentent d'entraver ces changements de manière pacifique rendent inévitables les changements violents».


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18 septembre 2025, 11:02