Le cardinal Pizzaballa: l'accord pour Gaza est un premier pas vers la paix

Francesca Sabatinelli – Cité du Vatican

«Enfin une bonne nouvelle après deux ans de tourments pour tous, c'est un soulagement et nous sommes tous très heureux». Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, exprime aux médias du Vatican tout sa confiance concernant l'accord de cessez-le-feu à Gaza conclu entre le Hamas et Israël, sans cacher toutefois qu'«il y aura de nombreux obstacles et que cela ne sera pas facile». Il n'en reste pas moins, affirme-t-il, qu'il s'agit d'«un premier pas nécessaire qui apporte un climat de confiance et même le sourire à de nombreuses familles, tant en Israël qu'en Palestine, et surtout à Gaza».

Le Patriarcat soutient la reconstruction

Tout dépend désormais de la volonté des parties en présence, de la gestion de l'après-guerre et de ceux qui seront chargés de la mener à bien. «Ce sera peut-être un sujet délicat, mais si tout le reste a été surmonté, ces difficultés le seront aussi», explique-t-il. Même s'il n'est pas possible pour l'instant de parler de paix, en tenant compte également des obstacles qui pourraient surgir, il faut maintenant travailler «à la fin des hostilités militaires et commencer à élaborer une perspective non seulement pour Gaza, mais pour toute la population palestinienne». «Il reste encore beaucoup à faire», «je ne veux pas être pessimiste, nous sommes satisfaits de ce qui a été accompli», estime le patriarche de Jérusalem. Le Patriarcat «continuera à travailler comme il l'a toujours fait, en soutenant notre communauté, en aidant et en facilitant tout ce qui peut apporter une plus grande sérénité à la population de Gaza, aux Palestiniens et aux Israéliens, et surtout en essayant d'aider à reconstruire non seulement les infrastructures, mais aussi les ravages humains que cette guerre a causés».

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa.

Aide humanitaire immédiate

Dans un communiqué publié ce jeudi, le cardinal Pizzaballa a exprimé sa joie de voir tous les protagonistes face à «quelque chose de nouveau et de différent», à une «nouvelle atmosphère pour la poursuite des négociations», tout en soulignant que «la vie à Gaza restera terrible pendant encore longtemps». Cette première étape est donc «le début d'une nouvelle phase» qui permettra de ne plus penser «à la guerre, mais à la reconstruction après la guerre». Le texte du Patriarcat exprime le souhait que l'accord «soit pleinement et fidèlement mis en œuvre» et souligne l'urgence «d'une aide humanitaire immédiate et de l'entrée inconditionnelle d'une aide suffisante pour la population souffrante de Gaza». Surtout, il réaffirme la nécessité que l'accord conclu «ouvre la voie à la guérison et à la réconciliation tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens». Tout en exprimant sa gratitude pour les «efforts inlassables» de ceux qui ont rendu possible la conclusion de cet accord, le Patriarcat invite tout le monde «à se joindre le 11 octobre à la prière du chapelet pour la paix annoncée par le Pape Léon XIV».