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Palais législatif de l'Uruguay. Palais législatif de l'Uruguay.  (AFP or licensors)

Uruguay: l'Église réaffirme son engagement à défendre la vie

Le conseil permanent de la conférence épiscopale d'Uruguay a exprimé sa préoccupation face à l'adoption cette semaine de la loi autorisant l'euthanasie, réaffirmant la valeur et la dignité de toute vie humaine. Les évêques invitent à promouvoir une culture du soin et de l'accompagnement, plutôt que la «recherche de la mort».

Sebastián Sansón Ferrari - Cité du Vatican

La conférence épiscopale d'Uruguay (CEU) a exprimé sa profonde préoccupation après l'adoption, mercredi 15 octobre, de la loi autorisant l'euthanasie dans le pays. Dans un communiqué signé par la direction de la CEU - par son président Mgr Milton Tróccoli, évêque de Maldonado-Punta del Este-Minas, par son vice-président, le cardinal Daniel Sturla, archevêque de Montevideo et par son secrétaire générale, Mgr Heriberto Bodeant, évêque de Canelones, l'épiscopat réitère son engagement pour la défense de la vie humaine à tous ses stades et dans toutes les circonstances, avertissant que la législation adoptée intitulée «Mort digne», encourage plutôt «la culture de la mort».

La valeur de la vie humaine

«Dans un pays où le taux de suicide est élevé et où il est très difficile d'aborder la question de la santé mentale, cette loi va à l'encontre de la valeur et de la dignité de la vie humaine», soulignent-ils. Selon les évêques, la nouvelle loi place la société «sur une voie dangereuse qui consiste à banaliser la recherche de la mort comme solution à des situations de la vie qui peuvent être abordées d'une autre manière».

Le message reprend celui qui avait déjà été exprimé par l'épiscopat en juin dernier sur la valeur de la vie humaine: «Lorsque nous parlons de dignité humaine, nous faisons référence à la valeur de chaque être humain. Chaque vie humaine apparaît à nos yeux comme quelque chose d'unique, d'irremplaçable et d'incomparable», peut-on lire.

«Mourir dans la dignité»

En juin, les évêques rappelaient déjà que «mourir dans la dignité signifie mourir sans douleur ni autres symptômes mal contrôlés; mourir à son heure naturelle, sans que la vie soit raccourcie ou prolongée inutilement; mourir entouré de l'affection de sa famille et de ses amis; (...) et mourir avec l'aide spirituelle dont on a besoin». Dans cette perspective, l'Église réaffirme son engagement à «continuer à œuvrer en faveur du respect de la vie et de sa dignité», rappelant que ce principe est reconnu par la Constitution et par les traités internationaux signés par le pays.

Enfin, les évêques soulignent que les moments de plus grande fragilité peuvent devenir une occasion de redécouvrir le sens profond de l'existence: «Nous sommes convaincus que le partage des moments humains de plus grande faiblesse peut se transformer en une grande occasion de trouver ensemble le sens transcendant et profond de notre vie», écrivent-ils. Depuis que le projet a été présenté au Parlement, l'épiscopat a publié divers documents invitant à la réflexion et offrant des orientations pastorales pour le discernement des fidèles.

 

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16 octobre 2025, 16:08