Recherche

Mgr Ronald Hicks, nouvel archevêque de New York. Mgr Ronald Hicks, nouvel archevêque de New York.  (Diocese of Joliet)

Le Pape nomme un nouvel archevêque de New York

Mgr Ronald Hicks, nommé jeudi 18 décembre par Léon XIV, exprime sa gratitude au Pape pour l'avoir choisi pour une fonction qu'il souhaite assumer «avec un cœur de pasteur», en cherchant des moyens de renforcer l'unité et la collaboration entre les personnes et en soulignant son engagement contre les abus, pour la prévention et le soutien aux survivants.

Devin Watkins – Cité du Vatican

Le Pape Léon XIV a accepté la démission du cardinal Timothy Dolan, 75 ans, de la charge pastorale de l'archidiocèse de New York, nommant à sa suite, ce jeudi 18 décembre, Mgr Ronald Hicks, qui devient le nouvel archevêque métropolitain de l’un des diocèses rassemblant le plus grand nombre de fidèles aux États-Unis. Mgr Hicks arrive dans l’est américain, après plusieurs années passé dans le diocèse de Joliet, dans l'État américain de l'Illinois. Mgr Hicks était évêque de Joliet depuis septembre 2020, après avoir aidé le cardinal Blase Cupich à diriger l'archidiocèse de Chicago en tant qu'évêque auxiliaire et vicaire général depuis 2015.

Nommé ce jeudi, Mgr Hicks nous a accordé un entretien, lors duquel il a évoqué ses priorités pastorales pour l'archidiocèse métropolitain de New York et partagé son souhait que les pasteurs de l'Église aient «l'odeur des brebis».

Réaction de Mgr Ronald Hicks, nouvel archevêque de New York.

Le Pape Léon XIV vient de vous nommer nouvel archevêque de New York, succédant au cardinal Timothy Dolan. Quelles seront vos priorités pastorales à la tête de l'un des plus grands diocèses des États-Unis?

Tout d'abord, cette nomination vient du Pape Léon XIV. J'ai beaucoup d'affinités avec lui et je lui voue un grand respect. Je suis vraiment reconnaissant à Dieu qu'il soit notre Saint-Père. Ainsi, comme il m'a nommé à New York, je suis humble, enthousiaste et obéissant. Tout ce que je veux, c'est accomplir la volonté de Dieu, et quelle que soit la manière dont Dieu me pousse à être un guide à New York, je veux suivre cette voie et y consacrer tout mon esprit, mon cœur et mon âme. Pour répondre à votre question, mon souhait est d'être un pasteur avec un cœur de berger. Pour reprendre l'expression du Pape François: «Avoir l'odeur des brebis» et être avec les gens. J'aime les gens. J'ai hâte de les rencontrer et d'apprendre à les connaître. Et j'ai simplement hâte de vivre notre foi, de la faire grandir et de partager l'amour que Dieu porte à tous les hommes.

Mgr Hicks et le cardinal Dolan dans la cathédrale Saint-Patrick à New York,  ce jeudi 18 décembre.
Mgr Hicks et le cardinal Dolan dans la cathédrale Saint-Patrick à New York, ce jeudi 18 décembre.   (2025 Getty Images)

Vous avez aidé le cardinal Cupich à diriger l'archidiocèse de Chicago en tant que vicaire général et évêque auxiliaire pendant plusieurs années. Selon vous, qu'est-ce qui, dans cette expérience, vous a préparé à votre nouveau ministère?

J'ai eu la chance de travailler avec le cardinal Cupich pendant six ans dans l'archidiocèse de Chicago avant d'être nommé à Joliet, où je suis devenu ordinaire pendant les cinq dernières années. Pendant cette période, j'ai travaillé avec lui et avec beaucoup de personnes très talentueuses. J'ai ainsi acquis certaines compétences de base en matière de gouvernance et d'administration, et j'ai également appris à établir des priorités et à garder la mission de l'Église au centre de mes préoccupations. Je pense que c'est probablement l'une des choses les plus importantes que j'ai apprises. Nous pouvons parfois être distraits, et ce que j'ai vu et appris en travaillant à Chicago en tant que vicaire général, c'est qu'il faut garder les yeux fixés sur Dieu, sur sa volonté et sur la mission de l'Église, et sur la manière dont nous sommes appelés à la vivre et à y inviter les autres. Et ne pas se laisser distraire pendant que nous essayons de le faire.

L'archidiocèse de New York a annoncé la semaine dernière la création d'un fonds de 300 millions de dollars pour indemniser les victimes d'abus sexuels commis par des membres du clergé. Qu'est-ce qui, dans votre parcours, vous permettra de prendre soin des personnes qui ont subi des abus?


Originaire de Chicago, j'ai vu le cardinal Bernadin, il y a plus de 30 ans, commencer à mettre en place des protocoles et des procédures pour prévenir les abus, protéger les enfants et aider les victimes. Ayant grandi dans ce milieu, j'ai compris que c'était quelque chose que nous devions prendre très au sérieux en tant qu'Église. En travaillant à Chicago et à Joliet, j'ai continué à donner la priorité au respect de nos procédures, de nos politiques et de notre charte. L'une des choses que j'ai également apprises, à mesure que nous progressons sur cette question, c'est qu'il faut toujours prendre les meilleures décisions pour protéger les enfants et prévenir les abus.

Je sais également que c'est quelque chose qui ne sera jamais derrière nous. C'est un péché dans l'Église, et il est d'une telle ampleur que nous ne pouvons pas simplement prétendre dire: «Bon, c'est derrière nous et maintenant, nous passons à autre chose.»

Ce fonds devrait, espérons-le, contribuer à apporter un certain apaisement à certains survivants. Et pendant ce temps, nous devons également nous concentrer sur le ministère et la mission de l'Église. Nous devons donc nous assurer que nous faisons tout ce que nous disons et ce que nous sommes censés faire pour protéger les enfants et nos survivants, tout en nous concentrant sur ce que nous sommes appelés à faire en tant qu'Église dans ce monde et les uns pour les autres.

Vous avez grandi dans le même quartier de Chicago que le Pape Léon XIV. En tant que responsable d'un important diocèse américain, quels sont vos espoirs pour l'Église aux États-Unis?

J'ai grandi dans la banlieue voisine de celle du Pape Léon, à environ 14 pâtés de maisons l'un de l'autre. Et comme le Pape Léon, je recherche une Église qui apporte la lumière de Dieu au monde, sa paix, sa guérison, son amour. Je recherche également des moyens d'y parvenir, non pas en semant la discorde ou en divisant les gens, mais en recherchant des moyens d'unité et en trouvant des moyens de coopérer les uns avec les autres. Et vous avez mentionné le Pape: je tiens à dire publiquement que je souhaite coopérer avec lui. Je veux respecter ses priorités et travailler avec lui pour aider à les concrétiser, à les mettre en lumière. Je suis très reconnaissant envers Léon XIV et je tiens à dire que cela a été pour moi une joie et un honneur de servir à la fois Chicago et Joliet. Et je suis prêt, avec l'aide de Dieu, à franchir cette nouvelle étape à New York.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

18 décembre 2025, 15:49