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Le centre des Philippines frappé par un séisme mardi 30 septembre 2025. Le centre des Philippines frappé par un séisme mardi 30 septembre 2025.  (AFP or licensors)

Séisme aux Philippines, l’Église au chevet des victimes

Le centre des Philippines encore sous le choc après le séisme qui a frappé l'archipel mardi 30 septembre. 48 heures plus tard, le bilan provisoire est d'au moins 72 morts et des centaines de blessés. Les secours s'activent toujours pour assister les victimes, et les dégâts sont lourds. Plusieurs maisons et des églises ont été détruites. De nombreuses familles sont dans le besoin. Face à l’urgence, l’Église se mobilise pour venir en aide aux sinistrés.

Augustine Asta (avec agences) - Cité du Vatican

«C'était vraiment une surprise», «depuis quatre siècles, il n'y a rien eu de ce genre», «c’est un grand traumatisme partout», «un grand choc». Le père Bernard Holzer, religieux assomptionniste, en mission aux Philippines depuis 20 ans, peine à contenir son émotion. En effet, mardi 30 septembre, à 22 heures, la terre à trembler à Cebu, une île au centre de l'archipel des Philippines. Un séisme de magnitude 6,9 a ainsi secoué l'île, mais durant des heures, les répliques ont continué - 611 au total - selon l'agence locale de volcanologie.

Le témoignage du père Bernard Holzer, missionnaire assomptioniste, joint au téléphone.

Un lourd bilan humain et matériel

Ce jeudi 2 octobre, le bilan provisoire fait état de 72 morts, un chiffre qui pourrait s’alourdir dans les prochains jours. Il est en effet impossible pour l’instant d’avoir «les données des destructions dans les zones plus reculées», en raison du fait que «les routes sont aussi détruites», précise le missionnaire assomptioniste.

Le gouvernement a indiqué par ailleurs que 294 personnes avaient été blessées et environ 20 000 avaient fui leur domicile. Près de 600 logements ont été détruits dans le nord de l’île de Cebu, contraignant un grand nombre d’habitants à dormir dehors.

Un séisme de trop

Pour le père Bernard Holzer, joint au téléphone au lendemain de cette catastrophe sismique, c’est un nouveau coup dur pour la population philippine qui se remet encore de récentes intempéries meurtrières, après le passage en septembre de la violente tempête tropicale Bualoi sur l’archipel mais aussi du super typhon Ragasa qui ont fait une quarantaine de morts.

Depuis Manille, le religieux témoigne aussi de l’ampleur des dégâts causés dans le diocèse de Cebu, où de nombreuses églises «historiques» ont été endommagées. Des toits effondrés et des statues sont tombées au sol. Plusieurs habitations ont été démolies. «On a dû évacuer les gens des hôpitaux de crainte que des hôpitaux s'écroulent», confie le père Holzer.

Le gouvernement de l’Île a décrété l'état d'urgence. Le président philippin Ferdinand Marcos Jr. s’est rendu à Cebu ce jeudi pour inspecter les dégâts et coordonner les efforts des secours, qui se concentrent désormais sur l'aide aux centaines de blessés et aux milliers de sans-abris. Selon la défense civile de la région, plus de 110 000 personnes dans 42 localités touchées par le tremblement de terre ont besoin d’aide, notamment pour reconstruire leur logement et regagner leurs moyens de subsistance.

L'Église s'organise

Il faut «que les gens puissent se loger, il faut des tentes, de l'eau potable, une bonne alimentation pour soutenir ces populations victimes», indique le père Holzer qui souligne la mobilisation de l'Église locale, au niveau des paroisses, de Caritas, des supérieurs majeurs et des religieux. 

«Beaucoup de prières sont demandées», «des grandes prières pour les victimes et pour les survivants, et surtout pour qu'il n'y ait pas d'autres tremblement de terre», affirme le religieux assomptionniste. Le peuple bien que «traumatisé» «est très confiant en Dieu», note-t-il. «Il a un élan de foi et de résilience».

 

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02 octobre 2025, 09:46