Angélus: Jésus révèle nos fautes pour nous sauver

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Décrit comme un pharisien ou «un notable parmi les Juifs», Nicodème apparait dans l’Évangile de Jean (Jn 3, 14-21). Reconnaissant en Jésus un maitre envoyé par Dieu, il dialogue avec le Christ qui lui révèle être «venu non pour condamner mais pour sauver le monde». Au début de sa catéchèse, depuis la place Saint-Pierre, le Pape François a demandé aux fidèles rassemblés de méditer sur cette parole du Christ.

Dans l’Évangile, à plusieurs reprises, Jésus montre qu’il connait les faiblesses des hommes a expliqué le Saint-Père. Par exemple avec les Pharisiens lorsqu’il démasque leurs fausses attitudes ou avec la Samaritaine qu’il fait réfléchir sur le «désordre de sa vie». François assure que «face à Lui, il n'y a pas de secrets: Il lit dans les cœurs».

Jésus, douce lueur d'une lampe amicale

Toutefois, cette faculté de Jésus de connaitre les cœurs des personnes qu’il rencontre ne nuit pas à ses interlocuteurs, elle ne les expose pas «à des jugements privés de miséricorde» insiste le Pape.

Le Christ nous aide à révéler nos faiblesses «pour embrasser notre vie, nous libérer du péché et nous sauver», et non pour nous pointer du doigt. Il ne s’intéresse pas au jugement explique le Souverain pontife. Loin d’être un «phare aveuglant qui nous éblouit et nous met en difficulté», Jésus se veut «la douce lueur d'une lampe amicale, qui nous aide à discerner le bien et le mal en nous, afin que nous puissions nous convertir et guérir, soutenus par sa grâce».

Les pèlerins réunis place Saint-Pierre de dimanche 10 mars

Le poison du jugement

Devant une foule de 15 000 personnes rassemblées au pied du palais apostolique, le Pape a exhorté les chrétiens à imiter le Christ, à ne pas émettre de jugement. «Pensons à nous: si souvent nous condamnons les autres, si souvent nous aimons faire des commérages contre les autres» s'est-il lamenté.

En concluant, François a encouragé chacun à demander «au Seigneur de nous donner ce regard de miséricorde, de regarder les autres comme Il nous regarde tous».