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Audience générale: «La mort n’a jamais le dernier mot»

Lors de l’audience générale de ce mercredi 24 septembre, place Saint-Pierre, le Pape s’est de nouveau appesanti dans sa catéchèse sur le mystère du Samedi Saint, «jour de la descente du Christ dans le royaume des enfers pour annoncer la Résurrection à tous ceux qui étaient dans les ténèbres et l'ombre de la mort». Pour Léon XIV, «cette descente de Dieu n’est pas une défaite, mais l’accomplissement de son amour».

Françoise Niamien - Cité du Vatican

Devant 35 000 pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre, le Souverain pontife a, dans sa catéchèse, poursuivi son cycle sur «Jésus-Christ notre espérance». Il est revenu sur le mystère du Samedi Saint. Pour Léon XIV, il s’agit d’un «jour du Mystère pascal où tout semble immobile et silencieux, alors qu'en réalité, s'accomplit une action invisible de salut: le Christ descend dans le royaume des enfers pour annoncer la Résurrection à tous ceux qui étaient dans les ténèbres et l'ombre de la mort». Et cet événement que la liturgie et la tradition nous ont transmis, représente «le geste le plus profond et le plus radical de l'amour de Dieu pour l'humanité». Se référant à la conception biblique, le Pape a fait savoir que «les enfers ne sont pas tant un lieu qu'une condition existentielle: cette condition dans laquelle la vie est affaiblie et où règnent la douleur, la solitude, la culpabilité et la séparation d'avec Dieu et des autres».

Une descente salvatrice

«Le Christ nous rejoint même dans cet abîme, franchissant les portes de ce règne des ténèbres. Il entre, pour ainsi dire, dans la maison même de la mort, pour la vider, pour en libérer les habitants, en les prenant par la main un par un», a révélé l’évêque de Rome en affirmant que «c'est l'humilité d'un Dieu qui ne s'arrête pas devant notre péché, qui n'est pas effrayé par le rejet extrême de l'être humain».

Toutefois, cette descente du Christ ne concerne pas seulement le passé, mais touche la vie de chacun de nous, a encore fait remarquer le Saint-Père. «Les enfers ne sont pas seulement la condition de qui est mort», mais aussi «de qui vit la mort à cause du mal et du péché». «C'est également l'enfer quotidien de la solitude, de la honte, de l'abandon, de la pénibilité de la vie». Le Christ entre dans toutes ces réalités obscures pour nous témoigner l'amour du Père. Non pas pour juger, mais pour libérer, a-t-il rassuré.

En sommes «la descente, pour Dieu, ce n'est pas un échec, mais l'accomplissement de son amour. C’est le moyen par lequel Il montre qu'aucun lieu n'est pas trop loin, aucun cœur trop fermé, aucune tombe trop scellée pour son amour. Cela nous console, cela nous soutient», s’est réjoui le Pape. «Et si parfois nous avons l'impression de toucher le fond, rappelons-nous: c'est de là que Dieu est capable de commencer une nouvelle création», a aussi conseillé le Souverain pontife.

Samedi Saint, jour de manifestation de la miséricorde de Dieu

Ainsi, le Samedi Saint est donc «le jour où le ciel visite la terre plus profondément. C'est le moment où chaque recoin de l'histoire humaine est touché par la lumière de Pâques». «Et si le Christ a pu descendre jusque-là, rien ne peut être exclu de sa rédemption, pas même nos nuits, pas même nos fautes les plus anciennes, pas même nos liens brisés» a encore rassuré Léon XIV ajoutant qu’il «n’y a pas de passé si détérioré, il n'y a pas d'histoire si compromise qui ne puisse être touchée par la miséricorde».

 

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24 septembre 2025, 10:37