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Angélus: Léon XIV invite à reconnaître notre besoin de miséricorde

Juste après la messe du jubilé dédié aux équipes synodales et aux organes de participation ce dimanche 26 octobre, et avant la prière mariale de l’Angélus, depuis les appartements pontificaux, le Pape Léon XIV a, devant des milliers de fidèles place Saint-Pierre, partagé une méditation sur la parabole du pharisien et du publicain, invitant les fidèles à cultiver l’humilité et la vérité du cœur dans leur relation à Dieu.

Jean-Paul Kamba, SJ – Cité du Vatican

Depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Saint-Père a rappelé les deux figures contrastées de l’Évangile du 30e dimanche du Temps ordinaire C: le pharisien, sûr de sa propre justice, et le publicain, conscient de son péché. La prière du pharisien, centrée sur la vantardise et l’orgueil spirituel, a-t-il fait remarquer, «reflète une observance stricte de la Loi, certes, mais pauvre en amour, faite de “donner” et “avoir”, de dettes et de crédits, dépourvue de miséricorde». En revanche, celle du publicain révèle un cœur ouvert à la grâce: «O Dieu, aie pitié de moi, pécheur».

L’humilité, chemin de vérité et de guérison

Léon XIV a souligné le courage du publicain, qui ose se présenter devant Dieu malgré son passé et sa réputation.

“Il ne se renferme pas dans son monde, il ne se résigne pas au mal qu'il a fait. Il quitte les lieux où il est craint, en sécurité, protégé par le pouvoir qu'il exerce sur les autres. Il vient au Temple seul, sans escorte, même au prix de regards sévères et de jugements tranchants, et se présente devant le Seigneur, en retrait, la tête baissée”

Le Saint-Père a également expliqué que «ce n’est pas en affichant ses mérites que l’on se sauve, ni en cachant ses erreurs, mais en se présentant honnêtement, tels que nous sommes, devant Dieu, devant nous-mêmes et devant les autres».

Citant saint Augustin, il a comparé le pharisien à un malade qui cache ses plaies par orgueil, et le publicain à celui qui, humblement, expose ses blessures pour être guéri: «Nous ne sommes pas surpris que ce publicain, qui n’a pas eu honte de montrer sa partie malade, soit reparti guéri».

«N’ayons pas peur de reconnaître nos erreurs»

Léon XIV a par ailleurs encouragé les fidèles, à l’instar du publicain, à ne pas craindre de reconnaître leurs faiblesses: «N’ayons pas peur de reconnaître nos erreurs, de les mettre à nu en en assumant la responsabilité et en les confiant à la miséricorde de Dieu». Ce chemin d’humilité, a-t-il affirmé, permet à la fois la guérison intérieure et la croissance du Royaume de Dieu «qui n’appartient pas aux orgueilleux, mais aux humbles».

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25 octobre 2025, 22:59

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.