Léon XIV: «Les sept nouveaux saints, des exemples de foi et d’espérance»

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

En ce lundi 20 octobre, lendemain de la canonisation des sept nouveaux saints, le Successeur de Pierre a reçu les pèlerins venus pour l’occasion. Cet événement célébré hier rappelle «que la communion de l'Église implique tous les fidèles, dans l'espace et dans le temps, dans toutes les langues et toutes les cultures, nous unissant comme peuple de Dieu, corps du Christ et temple vivant de l'Esprit Saint». Vincenza Maria Poloni, María Rendiles Martínez, Maria Troncatti, Mgr Ignace Choukrallah Maloyan, José Gregorio Hernández Cisneros, Peter To Rot et Bartolo Longo ont été proclamés saints dimanche 19 octobre par le Pape Léon XIV, lors de la messe célébrée sur la place Saint-Pierre de Rome.

L'évêque arménien Ignace Maloyan

«Ces hommes et femmes sont des signes lumineux d'espérance, car ils ont offert leur vie dans l'amour du Christ et de leurs frères» a fait remarquer l’évêque de Rome. L’accent a été ensuite mis sur l'évêque arménien martyr Ignace Maloyan, tué en 1915 par les forces ottomanes pour avoir refusé de se convertir à l’islam. «Lorsqu'on lui a demandé de renoncer à sa foi en échange de sa liberté, il n'a pas hésité à choisir son Seigneur, allant jusqu'à verser son sang pour Dieu». «Cela me fait penser avec affection au peuple arménien, qui grave la croix dans la pierre en signe de sa foi ferme et inébranlable», a déclaré Léon XIV, souhaitant ensuite que l'intercession du nouveau saint «renouvelle la ferveur des croyants et apporte les fruits de la réconciliation et de la paix pour tous».

Saint Peter To Rot

Léon XIV évoqua ensuite saint Peter To Rot, un laïc exécuté par les Japonais à la fin de la Seconde Guerre mondiale (1912-1945). Ce catéchiste ordinaire, premier saint natif de Papouasie-Nouvelle-Guinée, a fait «preuve d'un courage extraordinaire en risquant sa vie pour exercer son apostolat en secret», car «son travail pastoral était interdit par les forces d'occupation pendant la Seconde Guerre mondiale». Face à l’autorisation de la pratique de la polygamie, il a «fermement défendu le caractère sacré du mariage, s’opposant à certaines personnes puissantes». Tout comme saint Peter To Rot, le Pape encourage à «défendre les vérités de la foi, même au prix de sacrifices personnels, et à toujours compter sur Dieu dans nos épreuves».

Les deux premiers saints vénézuéliens

José Gregorio Hernández et Mère Carmen Rendiles sont quant à eux, des signes d’espérance pour le peuple vénézuélien qui, depuis des années, cultive une profonde dévotion envers ces deux figures exemplaires de sainteté. La foi et l’espérance ont marqué leur mission.

En observant ces deux grandes figures, a expliqué le Saint-Père, «nous voyons en elles avant tout des personnes très semblables à nous, qui ont vécu des problèmes qui ne nous sont pas étrangers, et que nous pouvons nous-mêmes affronter comme elles l'ont fait, en suivant leur exemple».

Sœur Maria Troncatti

Pour conclure, l’évêque de Rome a invité à louer également le Seigneur pour la sœur Maria Troncatti, qui a consacré sa vie au service des populations autochtones de l'Équateur. «Alliant compétence médicale et passion pour le Christ», la généreuse missionnaire a «soigné les membres et les cœurs de ceux qu'elle assistait avec l'amour et la force qu'elle puisait dans la foi et la prière». L’œuvre de la religieuse italienne, Fille de Marie Auxiliatrice (HMA), reste «un exemple de charité qui ne renonce pas face aux difficultés», mais, a dit le Pape, «les transforme plutôt en occasions de se donner gratuitement et totalement».