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L'audience du Pape avec l'Ordre du Saint-Sépulcre dans la salle Paul VI L'audience du Pape avec l'Ordre du Saint-Sépulcre dans la salle Paul VI  (ANSA)

Le Pape renouvelle la mission de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem

«L'Église vous confie à nouveau la tâche d'être les gardiens du tombeau du Christ. Faites-le avec l'espoir de l'attente, le zèle de la charité et l'enthousiasme joyeux de l'espérance», a déclaré le Pape aux chevaliers et dames de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem qu’il a reçu en audience ce jeudi 23 octobre. Le Saint-Père a remercié les protecteurs du Saint-Sépulcre pour «l'aide considérable » qu’ils apportent aux communautés de Terre Sainte, notamment «en période de crise aiguë».

Fabrice Bagendekere, SJ – Cité du Vatican

Fondés pour «protéger le Saint-Sépulcre, prendre soin des pèlerins et soutenir l'Église de Jérusalem», l’ordre du Saint-Sépulcre constitue jusqu’à aujourd’hui «un témoignage constant de foi et de solidarité envers les chrétiens résidant dans les Lieux Saints», rendu avec humilité, dévouement et esprit de sacrifice qui caractérisent les ordres de chevaliers et de dames, comme l’a reconnu le Saint-Père. C’est à cet égard que celui qui préside à la charité de toutes les Églises a exprimé sa gratitude pour l'aide considérable que  l’ordre apporte aux communautés de Terre Sainte, «sans tapage ni publicité», «en soutenant le Patriarcat latin de Jérusalem dans ses diverses activités, notamment: le séminaire, les écoles, les œuvres caritatives et sociales, les projets humanitaires et éducatifs, l'université, l'aide aux Églises», mais aussi et surtout «les interventions spéciales en période de crise aiguë», notamment les deux plus récentes: «la Covid et les jours tragiques de la guerre».

Protéger le tombeau de Jésus signifie aussi soutenir une Église faite de pierres vivantes

Poursuivant, le Pape a donné un sens ample à ces actions. Pour lui, toutes ces œuvres qu’accomplissent les chevaliers et dames de l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem démontrent que «protéger le tombeau de Jésus ne signifie pas simplement préserver un patrimoine historique, archéologique ou artistique, certes important, mais soutenir une Église faite de pierres vivantes (cf. 1 P 2, 4-5), qui est née autour de lui et qui vit encore aujourd'hui comme un signe authentique de l'espérance pascale.» Aussi, le Pape a-t-il voulu s’arrêter sur le thème de l’espérance, en soulignant trois aspects: l’attente espérée, le visage du service et la recherche du sens ultime.


S'arrêter devant le tombeau du Seigneur signifie renouveler notre foi en Dieu qui tient ses promesses

Dans un monde où l'arrogance et la violence semblent l'emporter sur la charité, le Saint-Père a appelé l’Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem à «témoigner que la vie triomphe de la mort, que l'amour triomphe de la haine, que le pardon triomphe de la vengeance et que la miséricorde et la grâce triomphent du péché», rappelant que s'arrêter devant le tombeau du Seigneur signifie «renouveler notre foi en Dieu qui tient ses promesses, dont aucune force humaine ne peut vaincre la puissance». «Que votre ‘‘garde’’ des Lieux Saints soit avant tout une ‘‘garde de la foi’’ qui aide les hommes et les femmes de notre temps à s'arrêter avec leur cœur devant le tombeau du Christ, où la douleur trouve sa réponse dans l'espérance», a insisté le Pape, suggérant aux chevaliers et dames que cela ne peut se faire qu’«en nourrissant vos propres cœurs par une vie sacramentelle profonde, en écoutant et en méditant la parole de Dieu, par la prière personnelle et liturgique».

Reconnaitre dans les besoins des nécessiteux les ‘‘signes des temps’’

Concernant le deuxième aspect de l'espérance, le visage du service, qui selon Léon XIV se trouve incarné dans l'icône des femmes qui se sont rendues au tombeau pour oindre le corps de Jésus, le Saint-Père a indiqué aux chevaliers et dames que grâce à leur action, «une lueur d'espoir réapparaît, à maintes reprise, pour des personnes, des familles et des communautés entières, qui risquent d'être accablées par de terribles tragédies à tous les niveaux, en particulier dans les lieux où Jésus a vécu». 

«Votre charité les soutient, reconnaissant dans leurs besoins ces ‘‘signes des temps’’ que le Pape François nous a invités à faire nôtres afin de les transformer en ‘‘signes d'espérance’’», a ajouté le Saint-Père, renouvelant sa gratitude pour «le travail remarquable» qu’ils accomplissent, dans la lignée de la longue tradition d'assistance qui caractérise l’Ordre.


Le pèlerinage, une étape du cheminement vers «le seul but véritable et définitif»

À propos du troisième aspect de l'espérance, le Pape a rappelé que l'acte de pèlerinage est un «symbole de la recherche du sens ultime de la vie», demandant aux chevaleirs et dames de considérer le pèlerinage qu’ils venaient d’achever «non pas comme un point d'arrivée», mais comme une étape de leur cheminement vers «le seul but véritable et définitif: celui de la communion pleine et éternelle avec Dieu au Paradis».  C’est ainsi, leur a dit le Saint-Père, que «vous serez des témoins pour les frères et sœurs que vous rencontrerez, les invitant à vivre les choses de ce monde avec la liberté et la joie de ceux qui savent qu'ils sont en route vers l'horizon infini de l'éternité».

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23 octobre 2025, 12:13