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Sous la pluie, les premières heures de Léon XIV, pèlerin de paix, au Liban

Une foule continue composée de chrétiens et de musulmans a salué le Pape à son passage en papamobile, sur le chemin le conduisant de l'aéroport au palais présidentiel. Des premières images et des premiers mots programmatiques.

Marie Duhamel - Cité du Vatican

Le jour perçait encore lors de l’arrivée du Pape à l’aéroport international de Beyrouth, qui accueillait le 4ème Souverain pontife de son histoire. Comme ses prédécesseurs, le Pape Léon XIV est venu encourager les communautés chrétiennes à rester, à travailler à l’unité, aussi avec leurs frères musulmans, pour construire la paix, dans ce pays épuisé par la guerre, mais aussi par une crise économique qui s’éternise.

Sur le tarmac, un long tapis rouge. Le Pape salue souriant le regroupement d’officiels qui l’attendent au pied de l’avion. Parmi eux, le nonce apostolique au Liban, le patriarche des maronites et, bien sûr les plus hauts représentants de l’État, c’est-à-dire, le président de la République, le président de l’Assemblée nationale et le Premier ministre, accompagnés de leurs épouses. Les premières heures du Pape dans la capitale libanaise leur seront dédiées.

Le Pape se fait offrir du pain et de l'eau par deux enfants libanais en tenue traditionnelle.
Le Pape se fait offrir du pain et de l'eau par deux enfants libanais en tenue traditionnelle.   (ANSA)

Aux cloches des églises qui ont sonné à la volée dans plusieurs localités libanaises à l’arrivée du Pape, ont fait écho 21 coups de canons tirés en son honneur. Au pied de l’Airbus qui l’a conduit en terre libanaise, le Pape s’est vu offrir, comme le veut l’hospitalité levantine, du pain et de l’eau par deux enfants habillés en costume traditionnel.

Troisième photo pour Léon XIV et Joseph Aoun

Sous une immense tente blanche, les délégations respectives et déjà des familles réunies, tendant leurs enfants au Pape afin qu’ils soient bénis. Entourés des drapeaux de leurs deux États, le Pape et le président Joseph Aoun se sont tenus, côte à côte, solennels, le temps d’écouter les hymnes pontificaux et libanais. Les deux hommes s’étaient salués le 18 mai, lors de la messe inaugurant le pontificat de Léon, mais leur dernière photo remonte au 13 juin dernier, quand le seul président chrétien d’un pays majoritairement musulman rendait visite au Pape au Vatican.

En juin, «le besoin nécessaire et inévitable de favoriser la pacification de l'ensemble de la région du Moyen-Orient» avait été abordé. Il en aura sans doute été question lors des entretiens privés entre le Pape qui se sont tenus au palais présidentiel, à Baabda, une colline surplombant Beyrouth que le Pape a rejoint en papamobile couverte. La nuit est tombée sur la ville, et avec elle, la pluie.

Sur la route conduisant le Pape à la Baabda.
Sur la route conduisant le Pape à la Baabda.   (ANSA)

Entretiens en privé, photos officielles et échange de dons précieux ou d’ailleurs plus informels, comme cette raquette de tennis offerte par un enfant au Pape. Pour lui, un chœur d’enfants malvoyants a chanté. À noter également, ce cèdre arrosé par Léon XIV. Il sera planté, sous un ciel plus clément, dans le jardin du palais présidentiel.

Le Pape arrose un cèdre au palais présidentiel.
Le Pape arrose un cèdre au palais présidentiel.

C’est là, dans le salon du 25 mai, que 400 représentants politiques de la société civile et du corps diplomatique accrédité au Liban, attendaient Léon XIV. Son premier discours officiel a répondu à la promesse précédemment formulée par le président Aoun, celle de rester. «Nous ne mourrons pas, nous ne partirons pas, nous ne désespèrerons pas. Nous ne renoncerons jamais», a affirmé le chrétien élu en janvier dernier au pouvoir, après deux ans de vacance à ce poste présidentiel. Dans ce pays où «la paix n’est pas un mot, mais un désir et une vocation», le Pape a articulé son discours sur la manière pour des acteurs publics d’être des artisans de paix, «dans des circonstances très complexes, conflictuelles et incertaines».

À l’issue de ce discours applaudi, le Pape devait rentrer à la nonciature, mais il a choisi de ne perdre aucune minute et s’est rendu au monastère des sœurs carmélites de la Théotokos à Harissa, qu’il a saluées une à une, rappelant à toutes la valeur de trois mots: l'humilité, la prière et le sacrifice.

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Premières heures du Pape au Liban.
30 novembre 2025, 19:58