Léon XIV: continuons d’être des «témoins de l’espérance» après le jubilé
Jean-Charles Putzolu – Cité du Vatican
Attendre la venue du Seigneur signifie être attentif aux signes des temps. En cette période liturgique de l’Avent, en préparation de Noël, Léon XIV demande aux fidèles d’apprendre à reconnaitre la présence du Seigneur. L’invitation est donc à ne pas rester passif et attendre. Au contraire, tout le monde est appelé à espérer sa venue, à chercher la présence du Christ «au cœur des réalités de la vie», avec intelligence, avec du cœur, et sans relâche. Dans cette perspective, «espérer, c’est donc participer» et participer «activement».
Pèlerins de l’espérance
«La devise du Jubilé, “Pèlerins de l'Espérance”, n'est pas un slogan qui sera démodé dans un mois! C'est un programme de vie», a affirmé le Successeur de Pierre; une «mission» qui «incombe tout particulièrement aux fidèles laïcs, hommes et femmes». Le concile Vatican II qui, avec le décret Apostolicam actuositatem a profondément intégré les laïcs à la mission évangélisatrice de l’Église, «nous a appris à déchiffrer les signes des temps: il nous dit que nul ne peut y parvenir seul, mais qu'ensemble, dans l'Église et avec de nombreux frères et sœurs, nous pouvons les discerner», a poursuivi Léon XIV.
L'exemple du jeune Alberto Marvelli
Prenant en exemple un jeune Italien du début du XXe siècle, Alberto Marvelli, engagé dans l’action catholique, le Pape a souligné l’engagement social du jeune ingénieur et son dévouement «corps et âme» aux malades, aux blessés et au personnes déplacées pendant la seconde guerre mondiale, avant un engagement en politique qui le porta à diriger la commission du logement et de la reconstruction au sein de la municipalité de Rimini. Alberto Marvelli est décédé, à 28 ans, percuté par un véhicule militaire. Son exemple «montre qu'espérer, c'est participer, que servir le Royaume de Dieu apporte de la joie même au milieu des grands risques». Sa participation, à son niveau, à l’édification d’un monde meilleur, sacrifiant «un peu de sécurité et de tranquillité pour choisir le bien», montre que Dieu est présent dans les situations quotidiennes, et qu’il n’est pas extérieur au monde. Personne cependant, ne peut édifier le bien ou sauver le monde seul, «Dieu lui-même ne le souhaite pas». Cette mission est à mener ensemble, «dans l'Église et avec de nombreux frères et sœurs».
Ainsi, a conclu l’évêque de Rome devant 30 000 fidèles rassemblés place Saint-Pierre, chacun est appelé à s’interroger sur sa participation active au service des autres, sur la transformation de l’espérance chrétienne en un engagement qui mettrait au profit du prochain ses propres talents et capacités.
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