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Le Pape Léon XIV le 20 décembre 2025, lors de la dernière audience jubilaire. Le Pape Léon XIV le 20 décembre 2025, lors de la dernière audience jubilaire.   (@VATICAN MEDIA)

Audience jubilaire: espérer, c'est voir ce monde devenir le monde de Dieu

Le Pape a tenu samedi 20 décembre la dernière audience de cette année jubilaire sur la place Saint-Pierre. À quelques jours de Noël, Léon XIV a expliqué que si le jubilé touchait à sa fin, l'espérance, elle, ne s'éteignait pas. Elle est au contraire un engendrement que le monde attend et auquel chacun est invité à collaborer.

Olivier Bonnel - Cité du Vatican

À cinq jours de Noël, le Pape a tenu place Saint-Pierre ce samedi la dernière des audiences jubilaires inaugurées au mois de janvier dernier par le Pape François. «Le Jubilé touche à sa fin, mais l'espérance que cette année nous a donné ne s'éteint pas: nous resterons des pèlerins d'espérance!», a fait remarquer Léon XIV aux 12 000 fidèles présents. Dans sa catéchèse, il est ainsi revenu sur le sens de l'espérance, en reprenant les mots de Saint Paul: «C'est dans l'espérance que nous avons été sauvés» (Rm 8, 24).

«Sans espérance, nous sommes morts; avec l'espérance, nous venons à la lumière. L'espérance est génératrice. En effet, c'est une vertu théologale, c'est-à-dire une force de Dieu, et en tant que telle, elle engendre, elle ne tue pas, mais elle fait naître et renaître. C'est là la véritable force», a expliqué le Pape, développant: «Ce qui menace et tue n'est pas de la force: c'est de l'arrogance, c'est de la peur agressive, c'est le mal qui n'engendre rien. La force de Dieu fait naître».

L'espérance et l'engendrement

Alors que la Nativité du Christ approche, Léon XIV a souligné combien l'espérance était un engendrement. Citant une nouvelle fois saint Paul, «Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore», le Souverain pontife a expliqué que cette image permettait de comprendre que la Création était "un cri", celui des pauvres comme celui de la terre. Comme dans son message pour la prochaine journée mondiale de la paix, dans lequel il dénonce l'énorme concentration d’intérêts économique aux mains de quelques uns, le Pape a une nouvelle fois déploré que ce cri n'était pas entendu par «beaucoup de puissants». «La richesse de la terre est entre les mains de quelques-uns, très peu nombreux, de plus en plus concentrée –injustement– entre les mains de ceux qui souvent ne veulent pas entendre les gémissements de la terre et des pauvres», a-t-il expliqué, soulignant avec sévérité que «notre tâche est de générer, non de voler». À ceux qui accaparent, le Pape oppose donc ceux qui "engendrent" avec espérance, à la suite de Dieu «qui génère toujours». 

La force de la prière mariale

Celle qui engendre par excellence est bien-sûr la mère de Dieu. «Si la prière chrétienne est si profondément mariale, c'est parce que nous voyons en Marie de Nazareth l'une des nôtres qui engendre», a-t-il poursuivi. Cette fécondité de Marie est une invitation à tous à confier en elle notre espérance, elle qui ressemble à son Fils. «Et nous ressemblons à cette Mère qui a donné un visage, un corps, une voix à la Parole de Dieu. Nous lui ressemblons, car nous pouvons engendrer la Parole de Dieu ici-bas, transformer le cri que nous entendons en un accouchement». Espérer signifie donc «voir ce monde devenir le monde de Dieu», a conclu Léon XIV, un monde «où les êtres humains et toutes les créatures marchent à nouveau ensemble, dans la ville-jardin, la nouvelle Jérusalem». Nous pouvons pour cela compter sur Marie, qui nous accompagne toujours notre pèlerinage de foi et d'espérance. 

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20 décembre 2025, 09:27