Dans une société confuse, le Pape appelle à proclamer la primauté du Christ

Johan Pacheco – Cité du Vatican

Le Pape Léon XIV a adressé un message aux prêtres, séminaristes, religieux et religieuses latino-américains qui étudient à Rome, qui se sont réunis ce vendredi matin du 12 décembre – fête de Notre-Dame de Guadalupe – en salle Paul VI.

«Lorsque Jésus-Christ a appelé ses disciples, il a presque toujours utilisé les mots: ‘‘suivez-moi’’». Dans ces brèves paroles «nous pouvons trouver le but le plus profond de notre vie, que ce soit en tant que séminaristes, prêtres ou membres de la vie consacrée», écrit le Pape au début de son message. Et c'est ainsi qu'il centre sa réflexion sur l'appel vocationnel. «Si nous relisons les textes évangéliques sur l'appel, dit le Pape, la première chose que nous constatons est l'initiative absolue du Seigneur. Il les appelle sans aucun mérite préalable de leur part (cf. Mt 9, 9 ; Jn 1, 43), considérant plutôt que la vocation à laquelle il les appelle est une occasion de porter le message évangélique aux pécheurs et aux faibles (cf. Mt 9, 12-13)».

Le Saint-Père parle également de l'exigence de l'Évangile, qui «nous exhorte à prendre conscience de l'engagement que suppose répondre à cette vocation. Il nous parle d'exigences que nous pouvons identifier dans l'appel frustré adressé au jeune homme riche (Mt 19, 21): l'exigence de la primauté absolue de Dieu, le seul qui soit bon (v. 17); l'exigence de la nécessité impérieuse de la connaissance théorique et pratique de la loi divine (v. 18-19) et l'exigence de l'abandon de toute sécurité humaine, avec l'offre conséquente de tout ce que nous sommes et de tout ce que nous avons (v. 21)».

Connaissance théorique et pratique de la loi divine 

Le Pape appelle à proclamer la primauté absolue du Christ, face à une société bruyante qui sème la confusion: «Cette connaissance théorique et pratique de la loi divine s'acquiert avant tout grâce à la lecture des Saintes Écritures, méditée dans le silence de la prière profonde, à l'accueil respectueux de la voix des pasteurs légitimes et à l'étude attentive des nombreux trésors de sagesse que nous offre l'Église».

Aussi il encourage à ce que, au milieu des difficultés et des crises, le mot d'ordre soit: «Si le Christ est passé par là, il nous appartient aussi de vivre ce qu'il a vécu. Nous ne devons pas nous attacher aux applaudissements, car leur écho est de courte durée; il n'est pas non plus sain de rester uniquement dans le souvenir du jour de la crise ou des moments d'amère déception».

«Si Dieu l'a voulu pour moi, je le veux aussi»

«Considérons plutôt que tout cela fait partie de notre formation et disons: si Dieu l'a voulu pour moi, je le veux aussi (cf. Ps 40, 8). Le lien profond qui nous unit au Christ, que ce soit en tant que prêtres, consacrés ou séminaristes, ressemble à ce qui est dit aux époux chrétiens le jour même de leur mariage»: «dans la santé et dans la maladie, dans la pauvreté et dans la richesse» (Rituel du mariage, 66)», précise-t-il dans son message.

Le Souverain pontife termine en les confiant à la Vierge Marie de Guadalupe, afin qu'elle «leur apprenne à répondre avec courage et à garder dans leur cœur les merveilles que le Christ a accomplies en eux, afin qu'ils puissent, sans tarder, aller annoncer la joie de l'avoir rencontré, d'être un dans l'Unique et des pierres vivantes d'un temple pour sa gloire».