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Le Christ et les 72 disciples - Photo d'illustration Le Christ et les 72 disciples - Photo d'illustration  

Méditation du 14e dimanche ordinaire C: l’envoi des 72

Le Père jésuite Victor Assouad nous introduit à la méditation avec les textes du 14ème dimanche de l’année liturgique C.

 Références: Is 66, 10-14c; Ps 65 (66), 1-3a, 4-5, 6-7a, 16.20; (Ga 6, 14-18); Ga 6, 14-18; Lc 10, 1-12.17-20

Le texte de l’Evangile de ce dimanche, traditionnellement appelé «évangile de l’envoi des 72» nous parle de la mission confiée par le Christ aux 72 disciples. En effet, pour répandre le message de l’Evangile, le Christ a besoin d’envoyer des disciples. D’ailleurs, il le dit clairement: «La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson». (Lc 10, 2)

Penchons-nous maintenant sur ce qui doit caractériser ces disciples selon ce passage de l’Evangile, autrement dit, en langage de notre temps, le «Job description».

La mission tout d’abord:

-        Annoncer la paix: «dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord: ‘‘Paix à cette maison’’ »

-        Guérir les malades

-        Proclamer que le Règne de Dieu est proche: «dans toute ville…où vous serez accueillis…dites : «Le règne de Dieu s’est approché de vous»

Ensuite, le style de vie:

-        Partir en équipe de deux

-        Aller dans toutes les villes et localités

-        Ne porter ni bourse, ni sac, ni sandales

-        Ne pas s’attarder en chemin

Puis, la rémunération :

-        Accepter ce que l’on vous offre ; manger et boire ce que l’on vous sert car l’ouvrier mérite son salaire

Quels seront les défis à affronter :

-        Vous serez envoyés comme des agneaux parmi les loups

-        Risquer d’être expulsés, rejetés, persécutés

Enfin, les moyens dont les disciples disposent :

-        La prière et rien que la prière: Priez le maître de la moisson

Vous me direz, qui peut accepter un tel appel aujourd’hui ? Est-il possible de se mobiliser pour un tel programme ? Même si nous tenons compte du fait que le contexte d’aujourd’hui n’est pas celui d’il y a deux mille ans, peut-on croire qu’une telle mission soit encore envisageable de nos jours ? Sûrement pas, si nous tenons compte des critères du monde. Ce n’était déjà pas le cas du temps du Christ et ce n’est certainement pas le cas aujourd’hui.

Pourtant, hier comme aujourd’hui, devenir disciple du Christ et accepter d’être envoyé, tient à deux conditions essentielles :

-        D’abord, le connaître Lui, personnellement, et découvrir le vrai bonheur auquel il m’appelle. Répondre à son amour et à sa miséricorde infinie pour moi par une disponibilité totale.

-        Ensuite, faire l’expérience existentielle qu’il n’y a pas de plus grand bonheur au monde que de répondre à l’appel du Christ. C’est d’ailleurs ce que dit l’apôtre Paul dans la deuxième lecture qui nous est proposée en ce dimanche : pour moi, que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste ma seule fierté. Par elle, le monde est crucifié pour moi et moi pour le monde. El il rajoute : Ce qui compte… c’est d’être une création nouvelle. (Ga 6, 14-15)

En définitive, devenir envoyé du Christ, c’est contribuer à faire advenir le Règne de Dieu. C’est œuvrer à la réalisation de la prophétie d’Isaïe dans la première lecture : Voici que je fais couler vers Jérusalem la paix comme un fleuve, et comme un torrent débordant, la gloire des nations. (Is 66, 12). Saurons-nous répondre à cet appel ?

05 juillet 2025