Méditation du 27e dimanche ordinaire C: Vivre une foi confiante, humble et agissante
Ha 1, 2-3 ; 2, 2-4 ; Ps 94 (94) ; 2Tim 1, 6-8.13-14 ; Lc 17, 5-10
Chers frères et sœurs, la paix soit avec vous !
L'évangile de ce dimanche nous invite à vivre une foi confiante, humble et agissante. Tout commence par la requête que les apôtres adressent à Jésus : « Augmente en nous la foi ! ». En guise de réponse, le Seigneur leur recommande - et à nous aussi - d’avoir une graine de foi capable de déraciner un arbre pour le planter dans la mer ! La réponse de Jésus nous rappelle une autre parabole : le contraste entre un tout petit grain de moutarde et un très gros arbre. Jésus a déjà comparé le Règne de Dieu à un petit grain qui, après avoir été jeté en terre et avoir poussé, devient un grand arbre capable d’abriter tous les oiseaux. Aujourd’hui, il est question de la foi des apôtres, de notre foi. En effet, les apôtres veulent plus de foi, mais Jésus leur parle du petit peu de foi qui suffit pour être obéi par l’arbre.
En d’autres termes, pour Jésus, la foi ne consiste pas à faire des prodiges ni à réaliser des choses spectaculaires. La foi, c’est venir en aide aux personnes se trouvant en détresse, leur apporter la joie. La foi se manifeste donc par des actes et des œuvres. « La foi sans les œuvres est morte » (Jacques 2 : 26). La foi seule motive à surmonter les tentations, à affronter les difficultés avec courage et finalement à obtenir la victoire sur le péché.
Comme les apôtres, et même le prophète Habacuc dans la première lecture, nous n’avons souvent pas de foi et voudrions que Jésus vienne au secours de notre foi. Nous traversons sans doute des épreuves insurmontables. La société et le monde dans lesquels nous vivons nous offrent un tableau sombre, peint par des contradictions sociales, par la souffrance, la misère, les injustices et inégalités de tout genre… Face à toutes ces réalités, nous avons souvent l’impression que le Seigneur nous a abandonnés. Non. Il est toujours avec nous comme il l’a été autrefois avec son peuple. Tout ce qu’il nous demande, c’est d’avoir un minimum de foi, une graine de confiance afin de percevoir sa présence agissante en nous et autour de nous.
La comparaison avec la graine de moutarde nous rappelle que notre peu de foi peut faire des merveilles. L’on comprend alors pourquoi Paul demande à Timothée de raviver en lui le don de Dieu reçu au baptême. La suite de l’évangile parle aussi d’obéir, d’un serviteur qui fait son devoir, rien que son devoir. Jésus semble déplacer la question : ce qui compte, ce n’est pas que la foi soit très grande mais qu’elle soit vivante, humble, au service des autres, sans chercher de récompense. Le grain jeté en terre poussera et deviendra un grand arbre. Nous sommes de simples serviteurs, mais avec notre travail quotidien, quel qu’il soit, Dieu nous associe à son œuvre. Il n’est point besoin d'avoir trop de foi, rien qu'une graine de moutarde, minuscule, suffit pour faire des choses apparemment impossibles.
Demandons au Seigneur la grâce de raviver en nous la foi afin que nous la mettions à son service pour le bien de nos frères et sœurs ! Amen !