Cardinal Koch: le voyage en Turquie, une occasion d'approfondir la foi en la divinité du Christ
Christine Seuss - Cité du Vatican
Le premier concile de Nicée a eu lieu il y a 1 700 ans. Pourquoi est-il encore d'actualité aujourd'hui?
Je pense qu'il y a deux raisons à cela. Premièrement, le concile s'est tenu en 325, à une époque où le christianisme n'avait pas encore été blessé par tant de divisions et de séparations. C'est pourquoi le concile concerne tous les chrétiens et peut être célébré dans la communion œcuménique. Deuxièmement, le concile a défini et établi la foi chrétienne en Jésus-Christ comme Fils de Dieu, qui est partagée par tous les chrétiens. Se rappeler cela et approfondir ensemble notre foi dans l'amitié œcuménique est le grand avantage de cet événement.
La divinité du Christ reste d'actualité dans l'œcuménisme
À cette époque, la nature divine du Christ faisait l'objet de controverses. Quelles sont les grandes questions qui se posent aujourd'hui dans le domaine de l'œcuménisme?
Cette question reste bien sûr d'actualité, car je crois que, malgré toute notre diplomatie, nous ne pouvons trouver l'unité que dans la foi. Nous trouvons l'unité dans cette foi apostolique qui est transmise et confiée à chaque nouveau membre du corps du Christ lors du baptême.
Et, bien sûr, le concile de Nicée est un excellent fondement sur lequel la foi a été établie. Et elle peut être approfondie à nouveau, car la foi en la divinité de Jésus n'est pas simplement une évidence, mais elle est encore remise en question aujourd'hui. Et il me semble très important de l'approfondir à nouveau.
De nombreuses invitations ont été lancées pour ce grand anniversaire, tant du côté catholique que du côté orthodoxe. L'objectif était de permettre une participation aussi large que possible. Pouvez-vous déjà nous dire qui nous pouvons espérer voir et qui n'a peut-être pas pu confirmer sa présence?
Nous ne savons pas encore exactement qui viendra finalement et qui ne viendra pas... Je ne veux donc rien dire à ce sujet, afin de ne pas répandre de fausses informations. L'objectif était d'avoir le plus grand nombre possible de chrétiens présents. C'était également le souhait du Pape Léon XIV, et je tiens à le souligner. Nous pourrons discuter après coup de qui était présent et qui n'a pas pu venir.
In Illo uno unum: la devise du Pape
Quel message aimeriez-vous voir émerger de cette commémoration du Concile?
Un témoignage que nous sommes un au cœur de la foi chrétienne. Cela correspond également à la magnifique devise du Pape Léon XIV, In Illo uno unum. Cela signifie que nous sommes nombreux, nous sommes divers, mais nous sommes un en Jésus-Christ. Cette devise, qu'il a choisie pour l'Église catholique, s'applique également à l'œcuménisme.
Vous pouvez vous-même vous prévaloir d'une longue carrière au Vatican et dans le domaine de l'œcuménisme. Que pensez-vous personnellement de votre participation à cet anniversaire important?
Tout d'abord, je suis très heureux de voir comment cet événement, 1 700 ans après le concile de Nicée, émeut toute la chrétienté. Il y a eu tant de conférences, tant de rencontres sur ce sujet... J'en suis très heureux et je suis très reconnaissant que la chrétienté réfléchisse à ce concile et renouvelle sa foi commune.
Une visite de «sympathie et de solidarité»
Après la Turquie, vous vous rendrez également au Liban. Quels fruits espérez-vous voir naître de ce premier voyage apostolique du Pape?
Bien sûr, il s'agit aussi d'une visite de sympathie et de solidarité avec les situations difficiles que connaissent ces pays, tant en Turquie qu'au Liban en particulier. C'est un encouragement pour les chrétiens – en Turquie, les chrétiens sont une petite minorité.
Au Liban, il existe une communauté chrétienne diversifiée, avec bien sûr une forte présence maronite, qui vit dans une situation difficile, tant sur le plan politique qu'économique. Les renforcer et les encourager est certainement une préoccupation du Saint-Père. Et, bien sûr, le dialogue œcuménique et interreligieux, le dialogue entre chrétiens et musulmans, qui est particulièrement important au Liban car le président est maronite et le Premier ministre musulman.
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