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Des Soudanais ayant quitté El-Fasher après la prise de la ville par les forces du général Hemetti. Ils sont dans la ville de Tawila, au point d'accueil de ce camp du Darfour, le 17 décembre 2025. Des Soudanais ayant quitté El-Fasher après la prise de la ville par les forces du général Hemetti. Ils sont dans la ville de Tawila, au point d'accueil de ce camp du Darfour, le 17 décembre 2025.  (AFP or licensors)

Le Saint-Siège invite à la responsabilité partagée dans l'accueil des réfugiés

Dans son intervention au Forum mondial sur les réfugiés (Global Refugee Forum Progress Review), Mgr Ettore Balestrero, observateur permanent auprès des Nations unies à Genève, réaffirme qu'aucun État, en particulier ceux qui sont limitrophes de zones de conflit, ne devrait être laissé seul face au poids que représentent des déplacements massifs. Dans ce contexte, il exhorte à donner la priorité au regroupement familial, reconnu comme un élément central de la stabilité sociale.

Edoardo Giribaldi – Cité du Vatican

Appliquer le principe de la responsabilité partagée, afin que personne ne soit laissé seul face aux tensions qui traversent le contexte mondial et aux nombreuses persécutions en cours. Aucun réfugié, pour lequel le regroupement familial devrait être une priorité. Aucun État ne devrait être laissé seul face au fardeau des déplacements massifs. Telle est la position du Saint-Siège, exprimée par Mgr Ettore Balestrero, observateur permanent du Vatican auprès des Nations unies et des autres organisations internationales à Genève, dans son intervention au Forum mondial sur les réfugiés (Global Refugee Forum Progress Review) qui s'est tenu du 15 au 17 décembre dans la ville suisse.

Progrès et questions en suspens

L'archevêque a reconnu que, depuis l'adoption du Pacte mondial sur les réfugiés, la communauté internationale a fait des progrès significatifs dans le partage des responsabilités liées à l'accueil des demandeurs d'asile. D'autre part, il faut reconnaître que les déplacements forcés «continuent d'infliger de profondes souffrances humaines». Il devient donc indispensable de trouver de nouveaux moyens de s'attaquer à ses causes profondes, en garantissant le retour «sûr et digne» des réfugiés dans leur pays d'origine, dans des conditions de sécurité effective, comme l'a également affirmé le Pape Léon XIV dans son discours au palais présidentiel de Beyrouth, au Liban, lors de son premier voyage apostolique.

Promouvoir le principe de non-refoulement

Le Saint-Siège a également réaffirmé le caractère central du principe de non-refoulement, consacré par la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, qui interdit aux États de renvoyer les demandeurs d'asile vers des lieux où leur vie ou leur liberté seraient menacées. Ce principe est rendu encore plus crucial par l'escalade des «tensions mondiales et des persécutions en cours», auxquelles la communauté internationale est appelée à répondre par une responsabilité partagée  - nécessité déjà soulignée par le Pape François dans son message à l'occasion du IIe Forum mondial sur les réfugiés - qui va au-delà des interventions d'urgence et s'étend aux investissements dans la paix durable, la réconciliation et la reconstruction après la guerre.

Favoriser le regroupement familial

La sécurité, la protection et le traitement humain des réfugiés constituent les priorités communes qui devraient orienter les actions et les politiques en la matière. Mgr Balestrero a notamment souligné l'urgence de favoriser le regroupement familial, reconnaissant aux familles un rôle fondamental «dans le développement humain, le bien-être psychologique et la stabilité sociale».

Construire des réseaux en faveur des réfugiés

Le Saint-Siège a également salué l'engagement pris par de nombreux États d'augmenter leurs quotas de réinstallation et de garantir l'accès à l'éducation pour les jeunes réfugiés. Dans ce contexte, l'importance de promouvoir des partenariats capables de réunir les gouvernements, les organisations d'inspiration religieuse et la société civile dans la poursuite et la mise en œuvre concrète des engagements pris en faveur des réfugiés a été soulignée.

Les paroles du Pape Léon XIV

L'observateur du Saint-Siège a conclu son intervention en rappelant une nouvelle fois les paroles du Pape Léon XIV, qualifiées de «lueur d'espoir» dans le désespoir: «Face aux théories de dévastations mondiales et aux scénarios effrayants, il est important que grandisse dans le cœur du plus grand nombre le désir d'espérer un avenir de dignité et de paix pour tous les êtres humains».

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18 décembre 2025, 14:06