Cameroun: clôture du centenaire de la cathédrale du diocèse de Bafang
Vatican News avec Paule Valérie Mendogo – Douala, Cameroun
Les mots de l’évêque de Bafang à cette occasion ont consisté à faire constater que «les efforts qui sont faits, lorsqu'ils sont faits de façon sincère, détachée, portent toujours du fruit». La perspective est double: louer l’œuvre des missionnaires qui ont laissé cet héritage, en même temps attirer l’attention de ses fidèles sur le vrai sens de la «notoriété», dans un monde marqué par le gain personnel et le désintéressement pour la chose publique. Par ce message, Mgr Abraham Kome a affirmé «que la vraie notoriété se trouve dans notre capacité à nous mettre au service de façon désintéressée sans savoir ce que cela va donner, parce que le Seigneur peut en faire quelque chose de grand».
Un héritage de foi et de service désintéressé
A la suite de l’ordinaire du lieu, Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala, venu se joindre à la joie des fidèles de Banka, a exprimé le souhait de voir les fidèles, dans ce diocèse qui compte encore moins de 50 prêtres, se dévouer au service de Dieu. «Nous avons essayé de revivre comment l'Évangile a pénétré ce coin de la région de l'Ouest-Cameroun il y a 100 ans. Notre prière est qu'il y ait beaucoup plus de fidèles qui donnent leur vie pour le Christ, qui se dévouent au service des autres», a déclaré le prélat, reconnaissant une œuvre grandiose «accomplie par des hommes, grâce à Dieu» dans cette paroisse, devenue l’Eglise mère du diocèse.
Synergie et témoignage : les clés de l'édification
Mgr Paul Lonsti, évêque du diocèse de Bafoussam, venu lui aussi communier à cette joie, a mis en avant la synergie des actions de diverses personnes dans la construction de cette paroisse, louant la bravoure, non-seulement de la figure proue de de cet accomplissement, mais aussi toutes ces personnes, principalement des laïcs, qui ont œuvré dans l’anonymat. «L'héritage qui nous est donné est celui de la beauté de la foi chrétienne. A côté du père Paul Gonthier, il y a des laïcs très engagés dont on n'a pas beaucoup parlé, des témoignages dont il faut nous souvenir à des occasions comme celles-ci. Nous sommes tous appelés à témoigner du Seigneur jusque dans les espaces où on nous attend le moins, mais où il faut être, quel que soit ce que cela peut nous coûter», a déclaré le prélat.
Foi semée, foi reçue et foi transmise
Il y a en effet cent ans, le père Paul Gonthier quittait la ville de Dschang pour semer la graine de la foi à Banka. Un siècle plus tard, son œuvre continue de porter ses fruits, témoignant de la force de l'engagement et de la transmission de la foi à travers les générations.
Les célébrations, qui ont rythmé toute l'année pastorale 2024-2025, ont culminé le 27 septembre en une messe pontificale présidée par Mgr Abraham Kome, évêque du diocèse de Bafang. Sous le thème évocateur «Foi semée, foi reçue et foi transmise», l’événement historique a été marqué par l'inauguration de nouvelles salles de classe et d'un monument commémoratif dédié aux martyrs ayant sacrifié leur vie pour l'édification de la paroisse.
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