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 Cameroun: l'avenir du laïcat au coeur des échanges dans les enceintes de la conférence épiscopale nationale Cameroun: l'avenir du laïcat au coeur des échanges dans les enceintes de la conférence épiscopale nationale  

Au Cameroun, l'Église déterminée à renforcer la présence et l’action des laïcs

L’avenir du laïcat était au cœur des échanges vendredi 19 septembre dans l'enceinte de la conférence épiscopale camerounaise. L'événement a permis de dessiner les contours d'un laïcat renouvelé, où l'organisation et l'autonomie ne sont que les prémices d'une implication missionnaire et d'une recherche de sainteté assumée. L’Église du Cameroun dit ainsi être déterminée à donner un nouvel élan à son laïcat, le considérant comme un acteur essentiel de son avenir.

Paule Valérie Mendogo – Douala, Cameroun

Les discussions ont impliqué les principaux acteurs des mouvements et associations catholiques du pays, sous la houlette de Mgr Sosthène Léopold Bayemi Matjei, nouvellement nommé à la tête de la commission épiscopale pour l’apostolat des laïcs (CEAL). L'évêque d'Obala a présenté sa vision du laïcat au sein de l’Eglise, se présentant lui-même comme un «fruit du laïcat». Il a défini quatre piliers pour «un laïcat fort et saint», laissant entrevoir la possible organisation d'états généraux pour définir une feuille de route claire et ambitieuse. Il a par ailleurs insisté sur l'humilité comme fondation de l'unité au sein de la communauté ecclésiale.


L'importance pour leur Eglise locale d’honorer la mémoire de ses pionniers

En revanche, le porte-parole du laïcat, Nkodo Atangana, a plaidé pour «une reconnaissance du laïcat au-delà de sa simple contribution financière», insistant sur le bon témoignage de vie chrétienne que plusieurs fidèles ont offert depuis les premiers pas de l’Eglise dans ce pays. Il a ainsi rappelé l'importance pour leur Eglise d’honorer la mémoire de ses pionniers, à l'instar d’Andreas Kwa Mbangue, premier Camerounais baptisé, pour qui il a proposé l’institution d’une journée dédiée au laïcat. Ce serait alors le 6 janvier, date anniversaire du baptême de Kwa. Il a également suggéré la création de journées nationales des associations catholiques, à l’occasion desquels des grands rassemblements auraient lieu tous les trois ans.

Eradiquer la violence et la discrimination à l'égard des femmes

Le bureau national de la famille, représenté par le couple Ngamo, a quant à lui présenté un projet de partenariat avec l'observatoire mondial des femmes, visant à éradiquer la violence et la discrimination à l'égard des femmes. Parmi les actions concrètes projetées par cette coopération figure la projection du documentaire "L'In-VISIBLE", visant à sensibiliser les fidèles camerounais, non seulement à une conversion culturelle, mais aussi à se constituer en ambassadeur de la cause féminine. Il a été souligné que cette initiative serait cordonnée par Esther Nyacke, community manager pour l'Afrique francophone.

Une communication transparente au sein et entre les différentes organisations ecclésiales

Une autre contribution à ces échanges a été celle des communicateurs. L’abbé Philippe Tchimtchoua, de la coordination nationale de la communication (CONACOM), a souligné l'importance d'une communication transparente et unificatrice au sein et entre les différentes organisations ecclésiales. Une proposition favorablement accueillie par Mgr Bayemi, qui a invité le CONACOM à collaborer étroitement avec l’apostolat des laïcs pour élaborer une stratégie de communication efficace.

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23 septembre 2025, 16:11