Cameroun: 70e anniversaire de l’érection de l’archidiocèse de Garoua

Vatican News avec Paul Valérie Mendogo – Douala, Cameroun

L'événement a rassemblé près de 5 000 fidèles, dont une quinzaine d’évêques, des représentants de la société civile, des personnalités politiques, culturelles et religieuses. Le nonce apostolique, Mgr Bettencourt, a salué «le merveilleux aboutissement d'une histoire de foi chrétienne dans la région du Nord-Cameroun», affirmant que «la construction de cette cathédrale est un signe de votre profond engagement chrétien, du désir d’élever votre âme et de sanctifier vos vies». Aussi a-t-il tenu à exprimer son profond respect aux chefs traditionnels et religieux de Nord-Cameroun venus communier à cet événement, soulignant «l'importance de la concorde, de l'harmonie et de l'acceptation mutuelle dans la construction la paix dans le pays».

L’œuvre missionnaire, un grand témoignage à Garoua

L’envoyé du Pape au Cameroun et en Guinée Équatoriale a par ailleurs rendu hommage aux missionnaires oblats de Marie Immaculée, pionniers de l’évangélisation du Cameroun. Il a tout aussi loué «tous les autres missionnaires qui les ont rejoints plus tard». Aux prêtres, religieux et religieuses qui travaillent encore dans cette zone, «souvent dans des conditions très difficiles et risquant leur vie au quotidien», le nonce a dit la «chance» et le «témoignage» qu’ils représentent pour les peuples auprès desquels ils œuvrent. Aussi, pour consacrer la nouvelle cathédrale, l’archevêque de Garoua, Mgr Ambassa Ndjodo, avait apporté les reliques de Saint Eugène de Mazenod, fondateur de la Congrégation des Oblats de Marie Immaculée, et les reliques de Saint Vincent Pallotti, fondateur des Missionnaires pallottins qui contribuèrent aussi à l’implantation l’Église catholique au Cameroun.

Grandir en espérance

L’archidiocèse de Garoua est composé de vastes terres aux multiples ethnies, avec une grande diversité de langues. 70 ans plus tard, des structures se sont développées, des postes eucharistiques, des missions, des centres de santé, des écoles, de nombreux catéchistes formés, des prêtres, religieux et religieuses et fidèles laïcs engagés dans l’annonce de la Bonne nouvelle, dans l’harmonie et l’unité.

Le tout dernier rêve de cette circonscription ecclésiale, érigée en Vicariat apostolique en 1953, pour devenir un diocèse en 1955, ensuite un archidiocèse en 1982, était de parvenir à la complétude des travaux de sa cathédrale. «Nous sommes donc comblés et nous prions que le Seigneur nous donne sa lumière pour que nous discernions les futurs pas à suivre pour continuer à conduire le peuple de Dieu qui est Garoua», a déclaré son archevêque, prenant la parole à la fin de la célébration eucharistique. Dans la même perspective, le nonce apostolique a invité les fidèles à «grandir dans l’espérance». « C’est votre tour maintenant», a lancé Mgr Bettencourt aux fidèles, leur transmettant par la suite  «la proximité et la bénédiction du Saint-Père».