Soudan du Sud: appel au dialogue après l’attaque meurtrière dans l’Equatoria-Orientale
Clara Pitshilu- Cité du Vatican
Dans une déclaration publiée vendredi 12 décembre, Mgr Emmanuel Bernardino Lowi Napeta, évêque de Torit, a exprimé sa profonde inquiétude après l’attaque d'un convoi gouvernemental survenue le 9 décembre à Torit, dans l’État d’Equatoria-Orientale, qui a coûté la vie à deux officiers des Forces de défense du peuple du Soudan du Sud et fait plusieurs blessés. L’incident a entrainé le déplacement de civils, certains trouvant refuge dans la paroisse Notre-Dame du Saint Rosaire de Torit. Mgr Napeta alerte sur «les conséquences déviatrices» de ce drame sur «les populations, en particulier les plus vulnérables», exhortant les parties impliquées à renoncer aux représailles pour privilégier le dialogue et le pardon.
Dialogue et réconciliation pour la synodalité
Mgr Napeta s’inquiète de l’«impact négatif» que cet événement pourrait avoir sur leur société. Alertant ses compatriotes sur le caractère destructeur des conflits intercommunautaires, il les exhorte à «ne pas utiliser la violence comme moyen de se défendre», mais à avoir la compassion les uns des autres. «Nous devons savoir que la guerre déshumanise les êtres humains, les déplace et les contraint à se réfugier dans des lieux où ils n’ont pas accès aux besoins humains fondamentaux nécessaires à leur survie», a insisté le prélat, rappelant en même temps que «la paix n’est pas l’absence de guerre, mais un environnement où les conflits sont résolus à l’aimable».
Appels aux fidèles à être des constructeurs de ponts
Aux fidèles de son diocèse, l’évêque lance un appel particulier à être des constructeurs des ponts, «au lieu d’ériger des murs qui (…) divisent». S’inscrivant dans l’esprit de l’Avent, il les invite à devenir «des instruments de paix pour restaurer l’harmonie et la stabilité dans l’État d’Equatoria-Orientale». «Il y aura toujours des divergences d’opinion entre les personnes, mais pour les peuples épris de paix, la paix signifie résoudre les différends par des moyens pacifiques, le dialogue ou d’autres ‘‘méthodes humains’’», insiste le prélat. Il souligne également que la paix repose sur «la justice, le dialogue et la réconciliation, et non sur la violence», rappelant à la conscience commune que «le peuple de l’État d’Equatoria-Oriental a toujours été ‘‘pacificateur’’».
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