Le premier voyage du Pape en Turquie et au Liban débute ce jeudi
Vatican News
Léon XIV sera le 5e Pape à se rendre en Turquie, terre natale de saint Paul et théâtre des huit premiers conciles. Et c’est pour célébrer l’un d’eux, celui de Nicée, qui eut lieu il y a 1700 ans que le Saint-Père effectue ce déplacement.
Il ne manquera pas de s’adresser aux autorités politiques et à la société civile ce jeudi; de témoigner vendredi de sa proximité à la petite communauté catholique qui ne représente que 0,04% dans ce pays essentiellement musulman, où l’Église catholique n’a encore aucun statut juridique. Léon XIV a d’ailleurs tenu à ajouter une rencontre à la Diyanet, la présidence turque des Affaires religieuses. Il échangera aussi avec le grand rabbin de Turquie.
Dialoguer avec chacun sera un des traits les plus marquants de ce voyage mais le point d’orgue, bien sûr, de ce déplacement aura lieu à Iznik, l’actuel nom de Nicée pour y célébrer le premier concile œcuménique de l'histoire, en 325, quand il fut établi que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, engendré non pas créé, de la même substance que le Père. Des bases doctrinales toujours reconnues par de nombreuses confessions chrétiennes y furent établies. Le Pape signera une déclaration commune avec le patriarche de Constantinople. Les Églises de la pentarchie du premier millénaire ont été invitées par Bartholomée Ier. Les orthodoxes du patriarcat de Moscou et de toutes les Russies seront ainsi absents des célébrations.
Après un peu plus de trois jours en Turquie, le Pape se rendra ensuite au plus près de la Terre Sainte, à quelque 300 km de là. Léon XIV est attendu dimanche après-midi à Beyrouth.
Là aussi l’œcuménisme n’est pas une question secondaire. Les paroisses d’Églises sœurs se jouxtent. Encourager leur unité est une question essentielle au Liban, seul pays majoritairement musulman à être dirigé par un chrétien.
Le Pape rencontrera le président Aoun, ainsi que le Premier ministre, Nawaf Salam. Son élection a mis fin à des mois et des mois de paralysie, ce qui n’a pas résolu toutefois les problèmes de pauvreté - le Pape saluera les professionnels de santé de l’hôpital de la Croix - mais aussi de sécurité. Israël attaque encore quasi quotidiennement le territoire libanais, en particulier le Sud du pays. Léon XIV en parlait encore mardi soir à Castel Gandolfo. On se souvient aussi de l’explosion du port de Beyrouth il y a cinq ans, le 4 août 2020. Le Pape priera en silence sur le lieu du désastre mardi.
Face à la mer, il célèbrera une messe, là même où Benoît XVI encourageait son petit troupeau il y a treize ans, dernière visite d’un Pape au pays du Cèdre. Léon XIV fera de même, notamment lors d’une rencontre attendue avec les jeunes, forces vives d’aujourd’hui et rêves d’espérance pour demain.
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