Recherche

Le cardinal Pietro Parolin à l'Université pontificale urbanienne. Le cardinal Pietro Parolin à l'Université pontificale urbanienne.  ((foto © Teresa Tseng Kuang Yi))

Le cardinal Parolin exprime sa satisfaction après l'accord sur Gaza

En marge d'une conférence à l'Université pontificale urbanienne, le Secrétaire d'État a commenté favorablement l'accord signé en Égypte pour le Proche-Orient. Il précise que son interview aux médias du Vatican, critiquée par l'ambassade d'Israël, se voulait «un appel à la paix», et assure que l'accord sur la Chine sera poursuivi, malgré les «difficultés» à affronter avec «patience et confiance».

Salvatore Cernuzio – Cité du Vatican

Le Secrétaire d'État du Saint-Siège, exprime sa «satisfaction générale» pour l'accord de paix entre le Hamas et Israël, signé vendredi 10 octobre en Égypte, avec la médiation des États-Unis. Le cardinal Pietro Parolin s’exprimait depuis l'Université pontificale urbanienne, où il participait à la présentation des actes du colloque international sur le thème «100 ans après le Concilium Sinense: entre histoire et présent». Mais avant d'entrer dans la salle bondée d'étudiants et d'enseignants, il a répondu aux questions des journalistes sur des sujets d'actualité brûlante. Tout d'abord, l'accord de cessez-le-feu à Gaza: «Un pas en avant», pour «la résolution du conflit», déclare le Secrétaire d'État. «Nous aussi, affirme-t-il, nous nous joignons à cette satisfaction et exprimons le souhait que ce soit précisément le premier pas vers une paix durable et définitive».

La déclaration de l'ambassade d'Israël sur l'interview accordée aux médias du Vatican

Le cardinal a également été interrogé sur la déclaration publiée la semaine dernière par l'ambassade d'Israël près le Saint-Siège, concernant l'interview accordée aux médias du Vatican, à l'occasion du deuxième anniversaire de l'attaque du 7 octobre. Le Pape s'était déjà exprimé sur cette affaire, devant sa résidence de Castel Gandolfo, mardi après-midi: «Le cardinal a très bien exprimé l'opinion du Saint-Siège à cet égard», avait déclaré Léon XIV.

Aujourd'hui, le cardinal Secrétaire d'État ajoute que l'interview publiée sur Vatican News et L'Osservatore Romano, se «voulait être un appel à la paix». «Je ne pense pas qu'il y ait d'équivalence morale entre l'une et l'autre situation. Là où il y a de la violence, il y a toujours lieu de la condamner», souligne-t-il. Ses déclarations visaient à exprimer «le désir de paix»«de mettre fin à cette violence, et d'entamer un cheminement et un processus de réconciliation et de paix». Et ce souhait semble se concrétiser avec l'accord de ce vendredi. Il s'agit maintenant de le mettre en œuvre.

«Je pense que c'est la partie la plus difficile, commente le cardinal, car il y a bien sûr de nombreux points -comme on dit, le diable est dans les détails- qui doivent être mis en œuvre et sur lesquels les deux parties ne sont probablement pas tout à fait d'accord». Ce qu'il faut, c'est «de la bonne volonté», affirme le cardinal Parolin, se félicitant du fait que ce résultat ait été atteint: «Nous espérons pouvoir continuer dans cette voie».

Poursuite du dialogue avec la Chine

Dans la brève conversation du Secrétaire d'État avec les journalistes, il n'a pas manqué de faire référence à la Chine, à la lumière du thème de la conférence à l'Université pontificale urbanienne, et notamment à l'accord sur la nomination des évêques signé en 2017 et déjà renouvelé à deux reprises. «L'accord expérimental continue de progresser, nous le considérons toujours comme une chose positive, dans le sens où il a permis au Saint-Siège et à la Chine de trouver un minimum de consensus sur la question fondamentale de la nomination des évêques», explique le cardinal.

Bien sûr, «les difficultés ne manquent pas», mais il faut les affronter «avec beaucoup de patience et beaucoup de confiance». Actuellement, «il existe encore des groupes qui se déclarent clandestins, mais l'accord visait précisément à surmonter cette situation de division et à conduire à la normalisation de l'Église».

Dès le début du pontificat de Léon XIV, souligne encore le cardinal, certains «pas» ont été franchis: «J'imagine que le Pape poursuivra dans cette démarche», assure-t-il. C'est-à-dire, la voie qui consiste à témoigner qu'il est possible d'«être de bons catholiques et de bons Chinois», comme le répétait souvent le Pape François. «Cela vaut pour tous les pays», affirme le cardinal Parolin. «Être de bons catholiques ne contredit en rien la fidélité à sa patrie et la collaboration à sa construction et au bien-être de toute la société». 

Le prix Nobel de la paix à Maria Corina Machado, un moyen de retrouver la démocratie

Il était inévitable de demander à celui qui connaît bien le Venezuela, ayant été nonce apostolique de 2009 à 2013, de commenter la nomination de Maria Corina Machado, militante vénézuélienne récompensée ce 10 octobre par le prix Nobel de la paix. «J'espère que cette décision prise à l'égard de Maria Corina pourra vraiment aider le pays», commente le Secrétaire d’État. «Qu'elle puisse aider le pays à retrouver la sérénité, à retrouver le chemin de la démocratie et de la collaboration entre toutes les parties politiques», a-t-il conclu.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

10 octobre 2025, 20:22